Bien implantée en Bourgogne-Franche-Comté, la filière ferroviaire (cf Sources, méthodologie, définitions) est construite autour de 5 segments d’activité portant sur la fabrication et la maintenance des matériels roulants comme des infrastructures.

Elle emploie près de 13 000 salariés, dont 1 400 intérimaires, concentrés essentiellement dans la fabrication et la maintenance de matériels roulants. Un peu plus de 4 100 agents de la SNCF en charge de la maintenance des voies et des matériels roulants s’y ajoutent. Fin 2024, l’emploi dans la filière enregistre une baisse par rapport à 2023, principalement en raison du recul du recours à l’intérim. Cette diminution touche particulièrement les entreprises spécialisées dans la construction des voies ainsi que celles fabriquant des équipements et matériels d’entretien. En revanche, les entreprises de maintenance de matériels roulants se distinguent en créant des emplois permanents.

Le nombre de travailleurs dans la filière se maintien cependant à un niveau élevé par rapport à la période 2019-2021. La filière recrute majoritairement et davantage en CDI que l’ensemble de l’industrie. Les postes les plus recherchés par les employeurs sont ceux d’ouvriers qualifiés des industries de process. Les exportations sont majoritairement destinées au Kazakhstan et elles ont fortement diminué en 2024, contrairement aux importations. La Chine est le premier lieu d’approvisionnement de la filière.

Enjeux

Face au changement climatique, la France a souscrit des engagements nationaux et internationaux visant à réduire ses émissions de gaz à effet de serre (GES). Ainsi, au niveau européen, le paquet « Fit for 55 », de juillet 2021, fixe aux États membres de l’Union européenne un objectif de réduction des émissions de - 55 % en 2030 par rapport à 1990. Reconnue comme stratégique par les pouvoirs publics, la filière ferroviaire a un rôle prépondérant à jouer dans l’atteinte de ces objectifs et pour la transition vers une économie décarbonée.

De plus, en insistant sur la nécessité de développer des réseaux plus étendus et performants, cette filière s’inscrit pleinement dans la dynamique de réindustrialisation de la France. Le plan d’investissement de 100 milliards d’euros d’ici 2040 dans le secteur ferroviaire annoncé par la Première Ministre, le 24 février 2023, offre le cadre pour promouvoir la mobilité durable à l’échelle nationale et répondre aux enjeux de la filière autour de la décarbonation, la digitalisation, le soutien aux PME, le développement international et le renforcement des compétences. Le contrat national de filière 2024-2027 estime que le secteur regroupe plus de 2 000 entreprises, dont 90 % de PME, avec un chiffre d’affaires de l’ordre de 35 milliards d’euros (https://www.entreprises.gouv.fr/files/files/Entites/CNI/2024/contrat-de-filiere-ferroviaire-2024-2027.pdf)

Présentation de la filière

En Bourgogne-Franche-Comté, la majorité des établissements et des emplois de la filière ferroviaire s’articule autour de la :

  • fabrication|maintenance des matériels roulants

  • construction|entretien des infrastructures de circulation

  • et des activités d’ingénerie.

La filière au niveau régional comptabilise 198 établissements. Elle est assez peu concentrée sur de gros établissements. Parmi eux figurent des établissements relevant d’entreprises mondialement connues, comme ALSTOM à Belfort, Ornans et au Creusot où se situe son centre mondial de conception des bogies (châssis porteurs permettant aux wagons de s’orienter dans les courbes). S’y ajoutent les agents de la SNCF, présents dans des établissements oeuvrant à la maintenance des voies et des trains. La filière ferroviaire est particulièrement implantée dans la Communauté d’Agglomération Grand Besançon Métropole, la Communauté Urbaine du Creusot-Montceau et la Communauté d’Agglomération Grand Belfort.

Mecateamcluster réunit les acteurs de la filière des infrastructures et des travaux ferroviaires. Basé en Bourgogne-Franche-Comté et disposant d’un rayonnement national, il développe des programmes structurants et d’animation pour les PME, donneurs d’ordre et centres de formation de la filière.

Schéma de la filière
Carte 1 par Epci | Principaux employeurs de la filière - Top50

Source : Dares-MMO, décembre 2024


L’emploi dans la filière ferroviaire

Fin décembre 2024, 11 378 salariés permanents et 1 399 intérimaires travaillent dans la filière ferroviaire

En Bourgogne-Franche-Comté, 11 378 salariés travaillent dans la filière ferroviaire à la fin du 4e trimestre 2024. À ces salariés permanents s’ajoutent 1 399 intérimaires.
Hors intérim, les effectifs de la filière connaissent une baisse annuelle de 0,8 % entre décembre 2023 et décembre 2024 dans l’ensemble des activités, avec une variation comprise entre -9.9 % dans la construction de voies ferrées et 3,7 % dans la maintenance de matériels roulants.

Tableau 1 | Evolution de l’emploi salarié dans la filière ferroviaire
déc 2024
Etablissements (nb) Emploi salarié permanent Emploi intérimaire Emploi total
Effectifs Evolution annuelle (en %) Effectifs Evolution annuelle (en %) Effectifs Evolution annuelle (en %)
Ensemble de la filière 198 11 378 −0.8 1 399 −13.6 12 777 −2.4
Fabrication de matériels roulants 67 5 346 −0.2 648 −10.3 5 994 −1.4
Maintenance de matériels roulants 50 2 204 3.7 216 −27.3 2 420 −0.1
Fab. équipements et matériels d'entretien des voies 26 1 700 −3.9 316 −21.2 2 016 −7.1
Etudes 24 843 −1.0 62 45.1 905 1.2
Construction de voies 21 676 −9.9 92 15.9 768 −7.4
Maintenance des voies 10 609 −1.9 65 −14.0 674 −3.2
Source : DARES-MMO/traitement SESE Dreets Bourgogne-Franche-Comté

Lecture : Fin décembre 2024, la filière ferroviaire en Bourgogne-Franche-Comté emploie 11 378 salariés hors intérim. Les effectifs intérimaires s’élévent à 1 399. Dans l’ensemble de la filière, l’évolution annuelle était de -2,4 % de fin décembre 2023 à fin décembre 2024.
A noter : la notion d’effectif renvoie à la moyenne sur le mois.

4 140 agents SNCF relèvent de la maintenance des voies et des trains


Les entreprises « SNCF Mobilités » pour les matériels roulants et « SNCF Réseau » pour les infrastructures installées en Bourgogne-Franche-Comté emploient environ 4 140 agents travaillant à des opérations de maintenance ferroviaire.
La mission de maintenance des voies ferrées interurbaines régionales concentre les trois quart de ces effectifs, avec 3 120 salariés rattachés aux établissements de « SNCF Réseau ». Les travaux de maintenance peuvent conduire ces personnels à intervenir sur des chantiers au sein de la région mais parfois distants de leur établissement de rattachement.
Trois établissements régionaux de « SNCF Mobilités » comptent environ 1 020 salariés oeuvrant à la maintenance de matériels roulants. Le « Technicentre de Nevers » situé à Varennes-Vauzelles est l’un des plus grands de France. Il emploie près d’un millier d’agents qui entretiennent et rénovent des TER en provenance de toute la France, les rames de RER ainsi que des tramways. Les deux autres « Technicentres » ont leur siège à Dijon et Nevers.


Carte 2 | Evolution de l’emploi (y compris intérim) par département

Source : Dares-MMO/traitement SESE Dreets Bourgogne-Franche-Comté


Une baisse du recours à l’intérim

Fin décembre 2024, l’intérim représente environ 11 % des emplois salariés, un chiffre légèrement supérieur à celui de l’industrie, qui est de 10 %. En décembre 2022, les effectifs de la filière ont dépassé leur niveau de décembre 2019 grâce à la création d’emplois permanents et à un recours à l’intérim atteignant 12 % des emplois. Cependant, après 2023, l’intérim a diminué plus rapidement que les emplois permanents, revenant ainsi à son niveau de 2019.

Graph 1 | Evolution de l’emploi salarié et du recours à l’intérim dans la filière ferroviaire

Source : Dares, données à fin décembre

Lecture : Fin décembre 2024, la filière ferroviaire emploie 12 778 salariés. La part des intérimaires dans la filière représente 11 % des emplois salariés.

Graph 2 | Evolution des effectifs intérimaires dans la filière ferroviaire

Source : Dares, données à fin décembre

Lecture : Entre décembre 2019 et décembre 2024, le nombre d’intérimaires augmente de 6.8 %.

Le recours à l’activité partielle

💬 Les informations sur le recours à l’activité partielle ont un intérêt pour le suivi de la conjoncture car :

  • ce dispositif vise à éviter les licenciements économiques ❨protection de l’emploi❩ et à adapter les heures travaillées aux variations de l’activité des entreprises ❨flexibilité du travail❩. Le suivi de la consommation d’activité partielle permet de quantifier les effets de ces variations d’activité sur l’emploi, ce qui vient enrichir les constats qui peuvent être faits sous l’angle de l’emploi.

  • Les autorisations d’activité partielle permettent d’avoir une vision prospective sur la santé économique des entreprises car elles traduisent les anticipations des employeurs sur l’activité à venir. Lorsque les établissements d’un secteur d’activité rencontrent des difficultés, les autorisations d’activité partielle progressent. Quand la situation s’améliore, elles diminuent.

Suivi de la consommation d’activité partielle

Guide de lecture

Un recours important au dispositif se traduit par :

  • une augmentation du nombre de salariés indemnisés au titre de l’activité partielle

  • une part significative de salariés indemnisés au moins égale à ce que représente la filière dans l’emploi total de la région

  • une augmentation du taux de consommation (rapport entre heures consommées/heures autorisées)

Au 4e trimestre 2024, le recours à l’activité partielle est inférieur à celui enregistré au 4e trimestre 2023. D’après les données provisoires, le nombre de salariés indemnisés diminuerait : en moyenne, près de 132 salariés auraient été placés en activité partielle pour un total de 7 109 heures indemnisées ❨soit environ 18 emplois en équivalent temps plein❩.

Tableau 2 | Indicateurs de suivi mensuel
Année 2023 Année 2024
oct.-23 nov.-23 déc.-23 oct.-24* nov.-24* déc.-24*
Taux de consommation
% heures indemnisées/heures autorisées 9 18 25 11 9 7
Indemnisations
Etablissements indemnisés 192 219 268 137 114 144
Heures indemnisées 2 762 5 236 6 152 2 614 2 423 2 072
Salariés indemnisés 192 219 268 137 114 144
% salariés indemnisés/salariés secteur 2 2 2 1 1 1
Source : DGEFP-Dares, traitement Dreets Bourgogne-Franche-Comté, s : secret statistique
* Avertissement : les consommations de l'activité partielle sont provisoires et susceptibles d'être révisées en raison des remontées tardives des entreprises ; celles-ci ayant 6 mois pour demander leur indemnisation.

Lecture : Au mois de décembre 2024, 5 établissements ont eu recours à l’activité partielle et près de 144 salariés ont été indemnisés pour un total d’environ 2 072 heures chômées. Cela représente en moyenne 14 heures chômées par salarié.


Graph 3 | Salariés indemnisés au titre de l’activité partielle

Source : DGEFP-DARES, demandes indemnisations SI-APART

Lecture : Au mois de décembre 2024, près de 144 salariés de la filière ferroviaire ont été indemnisés au titre de l’activité partielle.


Le recours au dispositif dans les prochains mois

Guide de lecture

Des prévisions moins favorables de l’activité économique se traduisent par :

  • une augmentation du nombre de salariés autorisés dans les prochains mois.
Graph 4 | Autorisation d’activité partielle dans la filière ferroviaire

Source : DGEFP-DARES, demandes indemnisations SI-APART

Lecture : Au 30 juin 2025, 345 salariés travaillant dans la filière ferroviaire sont concernés par une demande d’activité partielle (dossier validé ou en cours d’instruction).


Graph 5 | … tous secteurs confondus

Source : DGEFP-DARES, demandes indemnisations SI-APART

Lecture : Au 30 juin 2025, en Bourgogne-Franche-Comté, 16 160 salariés sont concernés par une demande d’activité partielle.

Avertissement : le nombre de salariés effectivement placés en activité partielle peut s’avérer in fine inférieur si, en fonction de leurs besoins réels, les entreprises ne placent dans cette situation qu’une partie du nombre de salariés autorisé par l’administration. Seules les demandes d’indemnisation (DI) déposées chaque mois par les entreprises permettent de déterminer le recours effectif à l’activité partielle. (cf. Graph 3).

Les mouvements de main-d’oeuvre

💬 L’étude des mouvements de main-d’oeuvre a un intérêt pour le suivi de la conjoncture car :

  • le suivi et l’analyse des embauches permet d’appréhender les besoins et l’évolution des pratiques d’embauches des employeurs.

  • le suivi des sorties et l’analyse des motifs permet de mieux comprendre les causes liées à ces départs ❨ex: retraite, démission, licenciement économique❩.

Champ de l’étude : secteur privé hors agriculture, intérim et particuliers employeurs.

Les volumes d’embauches

En 2024, 2 070 contrats de travail (CDD, CDI) ont été signés dans la filière ferroviaire, 234 de moins qu’en 2023. Les embauches sont aussi nombreuses qu’en 2022 où 2 044 contrats avaient été signés.

Graph 6 | Evolution des embauches (CDD, CDI) en cumul depuis le début d’année

Source : Dares-MMO/traitement SESE Dreets Bourgogne-Franche-Comté

Lecture : En 2024, 2 070 contrats (CDD, CDI) ont été signés dans la filière ferroviaire.


Evolution des embauches en CDI

Guide de lecture

Les indicateurs proposés ici visent à aider à la réflexion sur les problématiques suivantes :

  • les pratiques d’embauches évoluent-elles ?

  • les difficultés de recrutement liées à la filière poussent-elles les établissements à proposer davantage de CDI ?

  • existe-t-il une différence entre les activités de la filière ?

Dans la filière ferroviaire, les embauches en CDI sont au-dessus de leur niveau 2022 : 1 357 en 2024 contre 1 288 en 2022. Les embauches en CDD sont inférieures à leur niveau 2022. Cette baisse contribue à une évolution favorable des contrats durables : la part des CDI dans les embauches a augmenté passant à 66 % en 2024 contre 63 % en 2022.

Les embauches en CDI sont majoritaires dans les établissements concourant à la fabrication|maintenance de matériels roulants. Entre 2022 et 2024, les embauches en CDI augmentent, la part des CDI s’élève désormais à 63 % des recrutements en 2024 contre 61 % en 2022.

Dans les établissements travaillant sur les infrastructures ferroviaires, la part des CDI parmi les recrutements en 2024 est de 64 % contre 63 % en 2022. Les embauches en CDI restent largement majoritaires mais leur progression entre 2022 et 2024 a été moins dynamique que celle des CDD, qui ont connu une hausse plus rapide.

Graph 7 | Volume et part de CDI parmi les embauches en 2024

Source : Dares-MMO/traitement SESE Dreets Bourgogne-Franche-Comté

Lecture : En 2024, 1 357 CDI ont été signés dans la filière ferroviaire, soit 66 % des embauches (63 % en 2022).


Un recours plus marqué au CDI

Guide de lecture

Les indicateurs proposés ici visent à aider à la réflexion sur les problématiques suivantes :

  • les embauches en CDI sont-elles plus fréquentes dans la filière ?

En 2024, 66 % des salariés nouvellement embauchés ont signé un CDI contre 45 % en moyenne dans l’industrie régionale.

Graph 8 | Part des CDI dans les embauches : comparaison avec le secteur industriel

Principaux métiers recrutés en 2024

En 2024, 14 % des embauches dans la filière ferroviaire concernent des ouvriers qualifiés des industries de process. Ils interviennent dans la production et l’assemblage de composants pour les trains et les infrastructures ferroviaires, la maintenance et le contrôle de qualité des équipements.

Tableau 3 | Métiers recrutés (Top 5)
Métiers regroupés par famille professionnelle Embauches 2024 Part (en %) Part 2022 (en %)
E1Z : Ouvriers qualifiés des industries de process 270 14 13
E0Z : Ouvriers non qualifiés des industries de process 139 7 5
H0Z : Ingénieurs et cadres techniques de l’industrie 135 7 5
D1Z : Ouvriers qualifiés travaillant par enlèvement de métal 113 6 5
L2Z : Employés administratifs d’entreprise 113 6 7

Source : Dares-MMO/traitement SESE Dreets Bourgogne-Franche-Comté


Les départs de salariés

En 2024, environ 1 936 salariés ont quitté le secteur de la filière ferroviaire, 24 de moins qu’en 2023. Ces départs sont plus nombreux qu’en 2022 où le secteur enregistrait 1 871 départs.

Graph 9 | Evolution des sorties (CDD et CDI) en cumul depuis le début d’année

Source : Dares-MMO/traitement SESE Dreets Bourgogne-Franche-Comté

Lecture : En 2024, la la filière ferroviaire enregistre 1 936 départs.


Les ruptures de contrat et fins de CDD

Guide lecture

Objectifs des indicateurs proposés :

  • combien de contrats sont arrivés à terme ? comment anticiper ces fins de contrat pour maintenir les salariés dans une dynamique emploi et favoriser leur accès à lemploi durable ?

  • la part des contrats précaires ❨CDD inférieur à 1 mois❩ augmente-t-elle ?

  • le volume des ruptures de contrat de travail augmente-t-il ?

Dans la filière ferroviaire, parmi les départs des salariés en 2024, un peu plus de 1 400 font suite à une rupture de contrat de travail (fins de CDI) et environ 500 à une fin de CDD.


La durée des CDD s’est réduite car la part des CDD d’une durée inférieure à 1 mois parmi ceux arrivés à terme a augmenté : 17 % des CDD arrivés à terme en 2024 duraient moins d’un mois. Cette hausse des contrats courts s’observe dans l’ensemble des activités de la filière.
Comparé au secteur industriel, la part des CDD courts parmi les fins de CDD reste néanmoins plus faible (42 % dans l’industrie régionale).

Graph 10 | Fins de CDD < 1 mois parmi ceux arrivés à terme

Source : Dares-MMO/traitement SESE Dreets Bourgogne-Franche-Comté

Lecture : En 2024, 17 % des CDD arrivés à terme duraient moins d’un mois.


Les motifs de rupture de contrat de travail

Guide de lecture

Objectifs des indicateurs proposés :

  • le choix de démissionner est-il plus fréquent dans la filière depuis 2022 ?

  • les démissions sont-elles plus fréquentes quailleurs ? Cette information est intéressante à croiser au regard de la part des CDI parmi les embauches ➝ enjeu de fidélisation des salariés, de sécurisation de lemploi et dattractivité du poste.

  • les ruptures de contrats notamment les départs non anticipés par les employeurs comme les démissions, fins de période d’essai ou encore les licenciements non économiques sont-ils plus nombreux par rapport à 2022 ? ➝ renforcement des tensions de recrutement.

Les ruptures de contrats de travail s’élèvent à 1 420 et représentent 73 % des sorties enregistrées dans la filière en 2024.

Les départs faisant suite à une démission forment le premier motif de rupture de contrat de travail. Ils sont plus fréquents dans la filière ferroviaire par rapport à la moyenne régionale, secteurs industriels uniquement.
Les départs faisant suite à un licenciement non économique représentent le deuxième motif de rupture de contrat et sont sur la période beaucoup moins fréquents dans la filière ferroviaire. Les établissements de la filière ferroviaire ont eu plus recours aux licenciements économiques comparativement à la moyenne industrielle régionale.

Graph 11 | Motifs des ruptures de contrat de travail

Source : Dares-MMO/traitement SESE Dreets Bourgogne-Franche-Comté

Lecture : dans la filière ferroviaire, 41 % des ruptures de contrat de travail survenues en 2024 sont dues à des démissions.


Le commerce extérieur

💬Les données du commerce extérieur a un intérêt pour le suivi de la conjoncture car :

  • le suivi et l’analyse des exportations/importations permet d’appréhender la performance économique de la région. Une augmentation des exportations peut signaler une économie forte et compétitive, tandis qu’une hausse des importations peut refléter une demande intérieure robuste.
  • la provenance des produits est crucial, surtout en cas de difficultés dans le pays d’origine qui pertuberaient les chaînes d’approvisionnement et entraîner des pénuries ou des hausses de prix.

Les exportations/importations de matériel ferroviaire roulant au 4e trimestre 2024

En Bourgogne-Franche-Comté, les exportations de matériels ferroviaires roulants atteignent 18 488 milliers d’euros au 4e trimestre 2024. Sur un an, elles diminuent fortement (-30,6 %). Dans le même temps, les importations de matériels ferroviaires roulants progressent nettement (62,3 %). Au 4e trimestre 2024, avec 67 % des exportations, le Kazakhstan est le principal pays d’export du matériel ferroviaire roulant.

Tableau 4 | Chiffres clés du commerce extérieur
4e trimestre 2024
Exportations Importations
Montant trimestriel en milliers d'euros Evolution annuelle (en %) Montant trimestriel en milliers d'euros Evolution annuelle (en %)
Matériel ferroviaire roulant 18 488 −30.6 13 746 62.3

Source : Direction Générale des Douanes et des Droits Indirects

Principaux débouchés à l’export

Tableau 5 | Matériel ferroviaire roulant : top 5 des pays à l’exportation
Pays Montant en milliers d’euros Part des exportations (en %)
Kazakhstan 12427 67
Allemagne 1863 10
Italie 605 3
Autriche 601 3
Belgique 567 3

Source : Direction Générale des Douanes et des Droits Indirects

Principales provenances des produits importés

Dans la région, les importations de matériels ferroviaires roulants progressent nettement par rapport à la même période de l’année précédente (62,3 %). Ces produits sont principalement importés de Chine concentrant 43 % des importations.

Tableau 6 | Matériel ferroviaire roulant : top 5 des pays à l’import
Pays Montant en milliers d’euros Part des importations (en %)
Chine 5887 43
Belgique 2203 16
Suisse 1271 9
Allemagne 1053 8
République tchèque 652 5

Source : Direction Générale des Douanes et des Droits Indirects

Sources, méthodologie, définitions

Sources et méthodes

Comptabilisation des effectifs dans les établissements sélectionnés :

Sélection des établissements : les établissements sont sélectionnés en fonction de leur pertinence et de leur contribution à la filière. Cette sélection inclut des entreprises dont l’activité ne s’adresse pas exclusivement au ferroviaire, afin de refléter une image complète et représentative de la filière. Le contour de la filière a été défini en se basant sur celui établi en 2018. Les établissements ayant cessé leur activité ont été retirés. Par ailleurs, de nouveaux établissements ont été ajoutés grâce à l’expertise de la DREETS et l’AER, offrant une compréhension approfondie des dynamiques régionales et des besoins économiques locaux. Seuls les établissements de 5 salariés ou plus ont été expertisés. L’appartenance d’un établissement à un segment donné est déterminée en fonction de la finalité du produit ou du service rendu. Ainsi par exemple, certains équipementiers relèvent de la fabrication de matériels roulants car ils approvisionnent Alstom, quand d’autres sont rattachés à la maintenance car ils fournissent un centre de rénovation de rames. Les dimensions « exploitation » et « commercialisation » comme les personnels roulants, les activités de services en gares ou les ventes de billets sont exclues du contour de la filière étudiée. De plus, les établissements spécialisés dans le transport routier de fret sont exclus du champ de l’étude.

Comptabilisation des effectifs : tous les salariés de l’établissement sont comptabilisés, indépendamment de la part de leur activité dédiée au ferroviaire.

Données sources : les données (hors SCNF) concernant les salariés et les établissements provient des données de Mouvements de Main d’Oeuvre de la DARES issues de la DSN (déclaration sociale nominative).

Période de référence : les effectifs sont comptabilisés à fin décembre de chaque année.

Cette méthode permet d’obtenir une vision globale des ressources humaines disponibles dans la filière, en tenant compte de la diversité des activités des entreprises. Elle est particulièrement utile pour les entreprises dont l’activité est partiellement dédiée au ferroviaire, mais qui apportent une contribution significative à la filière.

Les mouvements de main-d’oeuvre recensent l’ensemble des embauches et des fins de contrats de travail au niveau des établissements. Ils permettent de mesurer les entrées et les sorties selon le type de contrat (contrat à durée déterminée/contrat à durée indéterminée), la durée des contrats et les motifs de rupture.

L’intérim : depuis juillet 2018, la Déclaration sociale nominative (DSN) est l’unique source des statistiques d’intérim. Elle se substitue ainsi à la source historique, les relevés mensuels de mission – RMM – adressés à France Travail par les établissements de travail temporaire. À partir de cette information, la Dares élabore divers indicateurs mensuels, trimestriels et annuels. Ces statistiques intègrent les contrats à durée indéterminée intérimaires (CDII).

Le service statistique des Douanes publie tous les mois les données du commerce extérieur qui concernent les échanges de marchandises et non de services. La valeur statistique correspond à la valeur des marchandises au passage de la frontière française : CAF Coût Assurance et Fret inclus pour les importations, FAB Franco A Bord pour les exportations. Les droits, taxes et accises sont exclus de la valeur statistique. À l’instar des données nationales, les statistiques régionales du commerce extérieur sont établies à partir des informations issues des déclarations de dédouanement des marchandises DAU ou des réponses à l’enquête mensuelle sur les échanges de biens intra-UE EMEBI. À l’exception des échanges de gaz naturel et d’électricité, la ventilation par département puis, par agrégation, par région s’effectue de la manière suivante : - À l’exportation : c’est le département d’exportation des marchandises qui est mentionné. Il s’agit du lieu initial à partir duquel les marchandises sont exportées et non pas le département du siège social de l’entreprise qui exporte. - À l’importation : c’est le département de destination réelle des marchandises importées et non le département du siège social de l’importateur. À noter que dans certains cas, le département indiqué sur les documents douaniers peut être celui de stockage et pas forcément celui d’expédition, de consommation ou d’importation. Ainsi, des flux sont attribués aux régions possédant d’importantes plateformes logistiques d’échanges commerciaux.

Définitions

Les embauches (i.e. entrées) et les départs (i.e. sorties) sont des flux de main-d’oeuvre qui n’intègrent ni les transferts entre les établissements d’une même entreprise ni les entrées/sorties en mission d’intérim. La différence entre les entrées et les sorties ne reflète que très approximativement l’évolution de l’emploi, puisque la prise en compte de la démographie des entreprises au sein des données mouvements de main d’oeuvre est partielle, notamment pour les établissements de moins de 50 salariés.

Catégorie socioprofessionnelle : les personnes en emploi sont réparties selon leur groupe socioprofessionnel agrégé tel que défini par la nomenclature des professions et catégories socioprofessionnelles (PCS). La PCS classe la population en fonction de la profession, de la position hiérarchique et du statut (salarié ou non).
Au sein des actifs occupés, six catégories sont distinguées : les agriculteurs exploitants, les artisans, commerçants et chefs d’entreprise, les cadres et professions intellectuelles supérieures, les professions intermédiaires, les employés et les ouvriers.

Pour en savoir plus

« L’intérim en Bourgogne-Franche-Compté », DREETS Bourgogne-Franche-Comté, mars 2025.

« Conjoncture Emploi Insee - Urssaf - DREETS », Insee - Urssaf - DREETS, Insee Flash, avril 2025.

« Indicateurs Trimestriels Régionaux: économie, emploi, marché du travail et politiques d’emploi », DREETS Bourgogne-Franche-Comté, mai 2025.

« Indicateurs Trimestriels Départementaux : économie, emploi, marché du travail et politiques d’emploi », DREETS Bourgogne-Franche-Comté, mai 2025.

« Indicateurs Statistiques Territoriaux », DREETS Bourgogne-Franche-Comté, mai 2025.

« Demandeurs d’emploi inscrits à France Travail en Bourgogne-Franche-Comté », DREETS et France Travail Bourgogne-Franche-Comté, mai 2025.

« Tableau de bord de la conjoncture Bourgogne-Franche-Comté », Insee (emploi, chômage, etc.).

« La conjoncture en Bourgogne – Franche-Comté », Tendances régionales, Banque de France, mai 2025.





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