Les évolutions réglementaires imposent des ruptures technologiques profondes et rapides dans la filière automobile. Elles nécessitent de nouvelles compétences et de nouveaux process industriels.

La filière automobile connait de plus des perturbations conjoncturelles. En premier lieu, l’incertitude sur l’approvisionnement en semi-conducteurs génère des à-coups sur les flux de production. Les impacts se font sentir depuis les fabricants jusqu’aux sous-traitants. Ce contexte perturbé est amplifié par la volatilité des prix des matières premières et la hausse du coût de l’énergie. Les modèles économiques des entreprises sont remis en cause du fait de la dégradation de leur rentabilité.

Enfin, un changement profond des usages et l’arrivée de nouvelles solutions de mobilité déplacent les équilibres de la filière. Les immatriculations de voitures neuves sont en recul de 14 % en Europe sur le premier semestre 2022 par rapport au premier semestre 2021.

Pour s’adapter à ces mutations, les entreprises ont besoin d’investir et d’innover massivement. Pour ce faire, des dispositifs d’accompagnement rapides et simples sont mis en place conjointement par l’Etat et la région pour développer les solutions de mobilité de demain.

1. Présentation de la filière

En Bourgogne-Franche-Comté, la filière automobile se caractérise par une très forte concentration autour de quelques grands constructeurs. Auprès d’eux gravite une chaîne d’approvisionnement constituée de sous-traitants, de fournisseurs et de prestataires de services, participant à la fabrication de ces véhicules. Ainsi, la filière se décompose en sept segments :

  • la construction automobile,

  • la fabrication d’équipements automobiles (système de direction, d’échappement, carosserie, etc.)

  • la fabrication de biens intermédiaires (composants électroniques, mécanique industrielle, etc.) constituent sa colonne vertébrale.

Ces trois activités représentent la majorité des établissements et de l’emploi de la filière. À celles-ci, s’ajoutent des activités en amont de la chaîne de production, comme :

  • le commerce intra-filière,

  • l’ingénierie,

  • la fabrication de biens d’équipements,

  • le transport.

2. Conjoncture

L’emploi dans la filière automobile

Fin juin 2022, 38 527 salariés permanents et 5 546 intérimaires travaillent dans la filière automobile

En Bourgogne-Franche-Comté, 38 527 salariés travaillent dans la filière automobile à la fin du 2e trimestre 2022. À ces salariés permanents s’ajoutent 5 546 intérimaires. Les effectifs de la filière connaissent une baisse annuelle de 5,3 % entre fin juin 2021 et fin juin 2022 dans l’ensemble des activités qui varie de -1 % dans le commerce intra-filière à -16,5 % dans les activités de transport-logistique.

La répartition sur le territoire Bourgogne-Franche-Comté est très inégale, 44 % des salariés sont concentrés dans le département du Doubs.

Tableau 1 | Evolution de l’emploi salarié dans la filière automobile

Juin 2022
Etablissements (nb) Emploi salarié permanent Emploi intérimaire Emploi total
Effectifs Evolution annuelle (en %) Effectifs Evolution annuelle (en %) Effectifs Evolution annuelle (en %)
Ensemble de la filière 370 38 527 −5.3 5 546 −2.1 44 073 −4.9
Construction automobile 11 9 807 −5.8 1 650 10.7 11 457 −3.7
Fabrication d'équipements automobiles 116 13 236 −4.0 2 322 −8.0 15 558 −4.6
Fabrication de biens intermédiaires 156 10 243 −5.7 1 234 11.3 11 477 −4.1
Commerce intra filière 23 2 322 −1.0 139 −2.5 2 461 −1.1
Etudes, conception, analyse 25 1 151 −10.1 33 38.0 1 184 −9.3
Fabrication de biens d'équipements 28 1 079 −6.8 105 2.3 1 184 −6.1
Transport et logistique 11 689 −16.5 63 −77.0 752 −31.6
Sources : Urssaf, Dares.
Champ : périmètre provisoire en 2020 (établissements présents en 2018 avec prise en compte des fermetures et des reprises)

Lecture : A fin juin 2022, la filière automobile en Bourgogne-Franche-Comté emploie 38 527 salariés hors intérim. Les effectifs intérimaires s’élévent à 5 546. Dans l’ensemble de la filière, l’évolution annuelle était de -5,3 % (de fin juin 2021 à fin juin 2022).


Carte 1 | Evolution de l’emploi par département


Le recours à l’activité partielle

💬 Les informations sur le recours à l’activité partielle rendent compte des difficultés de production des entreprises de la filière :

  • ce dispositif vise à éviter les licenciements économiques ❨protection de l’emploi❩ et à adapter les heures travaillées aux variations de l’activité des entreprises ❨flexibilité du travail❩. Le suivi de la consommation d’activité partielle permet de quantifier les effets de ces variations d’activité sur l’emploi, ce qui vient enrichir les constats qui peuvent être faits sous l’angle des indicateurs financiers.

  • les autorisations d’activité partielle permettent d’avoir une vision prospective sur la santé économique des entreprises car elles traduisent les anticipations des employeurs sur l’activité à venir. Lorsque les établissements d’un secteur d’activité rencontrent des difficultés, les autorisations d’activité partielle progressent. Quand la situation s’améliore, elles diminuent.

Suivi de la consommation d’activité partielle

Guide de lecture

Un recours important au dispositif se traduit par :

  • une augmentation du nombre de salariés indemnisés au titre de l’activité partielle

  • une part significative de salariés indemnisés au moins égale à ce que représente la filière dans la région

  • une augmentation du taux de consommation ❨rapport entre heures consommées/ heures autorisées❩

Au 2e trimestre 2022, le recours à l’activité partielle est inférieur à celui enregistré au 2e trimestre 2021. D’après les données provisoires, le nombre de salariés indemnisés diminuerait : en moyenne, près 4 076 salariés auraient été placés en activité partielle pour un total de 281 264 heures indemnisées ❨soit environ 700 emplois en équivalent temps plein❩.

Tableau 2 | Indicateurs de suivi mensuel

Année 2021 Année 2022
avr.-21 mai-21 juin-21 avr.-22* mai-22* juin-22*
Indemnisations
Etablissements indemnisés 193 126 111 67 53 53
Heures indemnisées 158 868 178 048 247 146 124 801 44 742 111 722
Salariés indemnisés 5 168 5 935 8 518 6 408 2 422 3 399
% salariés indemnisés/salariés secteur 13.0 14.9 21.4 16.1 6.1 8.5
Taux de consommation
heures indemnisées/heures autorisées 14.7 15.0 19.2 14.8 5.5 14.3
Source : DGEFP-Dares, traitements Dreets BFC
* Avertissement : les consommations de l'activité partielle sont provisoires et susceptibles d'être révisées en raison des remontées tardives des entreprises ; celles-ci ayant 6 mois pour demander leur indemnisation.

Lecture : Au mois de juin 2022, 53 établissements ont eu recours à l’activité partielle et près de 3 399 salariés ont été indemnisés pour un total d’environ 111 722 heures chômées. Cela représente en moyenne 33 heures chômées par salarié (soit près de 1 semaines à 35 heures hebdomadaires).


Graph 1 | Salariés indemnisés au titre de l’activité partielle

Lecture : Au mois de juin 2022, près de 3 399 salariés de la filière automobile ont été indemnisés au titre de l’activité partielle.


Consommation d’activité partielle par principales activités

En juin 2022, les établissements de fabrication d’équipements automobiles ont le plus recouru à l’activité partielle avec 58 617 heures indemnisées, soit 52.5 % des heures indemnisées dans la filière automobile.

Graph 2 | Heures indemnisées par activités


Consommation d’activité partielle par département

Au cours du 2e trimestre 2022, les établissements situés dans le Territoire de Belfort ont davantage eu recours à l’activité partielle. Près de 12 % des salariés travaillant dans la filière automobile ont été placés en activité partielle (soit environ 354 salariés).

Graph 3 | Salariés indemnisés par département

Lecture : dans le Territoire de Belfort, près de 12 % des salariés de la filière automobile ont été placés en activité partielle au cours du 2e trimestre 2022 (soit environ 354 salariés).


Le recours au dispositif dans les prochains mois

Guide de lecture

Des prévisions moins favorables de l’activité économique se traduisent par :

  • une augmentation du nombre de salariés autorisés dans les prochains mois.

Graph 4 | Autorisation d’activité partielle dans la filière automobile

Lecture : Au 31 octobre 2022, 14 560 salariés travaillant dans le secteur la filière automobile sont couverts par une demande d’activité partielle.

Avertissement : le nombre de salariés effectivement placés en activité partielle peut s’avérer in fine inférieur si, en fonction de leurs besoins réels, les entreprises ne placent dans cette situation qu’une partie du nombre de salariés autorisé par l’administration. Seules les demandes d’indemnisation (DI) déposées chaque mois par les entreprises permettent de déterminer le recours effectif à l’activité partielle. (cf. Graph 1).


Graph 5 | … tous secteurs confondus

Lecture : Au 31 octobre 2022, en Bourgogne-Franche-Comté, 27 503 salariés sont couverts par une demande d’activité partielle.

Avertissement : le nombre de salariés effectivement placés en activité partielle peut s’avérer in fine inférieur si, en fonction de leurs besoins réels, les entreprises ne placent dans cette situation qu’une partie du nombre de salariés autorisé par l’administration. Seules les demandes d’indemnisation (DI) déposées chaque mois par les entreprises permettent de déterminer le recours effectif à l’activité partielle. (cf. Graph 4).


Les mouvements de main d’oeuvre

💬 Les indicateurs de mouvements de “main d’oeuvre” rendent compte du besoin en emploi des entreprises :

  • le suivi et l’analyse des embauches permet d’appréhender les besoins et l’évolution des pratiques d’embauches des employeurs.

  • le suivi des sorties et l’analyse des motifs permet de mieux comprendre les causes liées à ces départs ❨ex: retraite, démission, licenciement économique❩.

Champ de l’étude : secteur privé hors agriculture, intérim et particuliers employeurs.

Les volumes d’embauches

Au cours du 1er semestre 2022, 2 451 contrats de travail (CDD, CDI) ont été signés dans la filière automobile, 300 de plus qu’en 2021 à la même période. Les embauches sont moins nombreuses qu’en 2019 où 2 761 contrats avaient été signés.

Graph 6 | Evolution des embauches (CDD, CDI) en cumul depuis le 01/01

Lecture : depuis le 1er janvier 2022, 2 451 contrats (CDD, CDI) ont été signés dans la filière automobile.


Evolution des embauches en CDI

Guide de lecture

Les indicateurs proposés ici visent à aider à la réflexion sur les problématiques suivantes :

  • les pratiques d’embauches évoluent-elles ?

  • les difficultés de recrutement liées au secteur poussent-elles les établissements à proposer davantage de CDI ?

  • existe-t-il une différence entre les activités du secteur ?

Dans la filière automobile, le volume d’embauches en CDI est en-deçà de son niveau d’avant-crise : 1 624 contre 1 969 à la même période en 2019. Les embauches en CDD sont inférieures à leur niveau 2019. La part des CDI dans les embauches a diminué : 66 % au 1er semestre 2022 contre 71 % à la même période 2019.

Les embauches en CDI sont majoritaires dans la fabrication d’équipements automobiles. La part des CDI s’élève désormais à 75 % des recrutements au 1er semestre 2022 contre 74 % à la même période 2019.

Dans les activités de fabrication de biens intermédiaires, la part des CDI parmi les recrutements en 2022 est de 53 % contre 63 % durant la même période en 2019. Les embauches en CDI sont majoritaires et reculent depuis la période d’avant-crise sanitaire.

Graph 7 | Volume et part de CDI parmi les embauches au 1er semestre

Lecture : au cours du 1er semestre 2022, 1 624 CDI ont été signés dans la filière automobile, soit 66 % des embauches.


Un recours plus marqué au CDI

Guide de lecture

Les indicateurs proposés ici visent à aider à la réflexion sur les problématiques suivantes :

  • les embauches en CDI sont-elles plus fréquentes dans la filière comparativement au secteur industriel ?

Au cours du 1er semestre 2022, 66 % des salariés nouvellement embauchés ont signé un CDI contre 53.6 % dans l’industrie régionale.

Graph 8 | Part des CDI dans les embauches : comparaison avec le secteur industriel

Les départs de salariés

Au cours du 1er semestre 2022, environ 2 936 salariés ont quitté la filière automobile. Ces départs sont aussi nombreux qu’avant la crise. Ils représentent 7,5 % des effectifs, la proportion la plus forte entre 2019 et 2022.

Graph 9 | Evolution des sorties (CDD et CDI) en cumul depuis le 01/01

Lecture : au cours du 1er semestre 2022, la filière automobile enregistre 2 936 départs.


Les ruptures de contrat et fins de CDD

Guide lecture

Objectifs des indicateurs proposés :

  • combien de contrats sont arrivés à terme ? comment anticiper ces fins de contrat pour maintenir les salariés dans une dynamique emploi et favoriser leur accès à l’emploi durable ?

  • la part des contrats précaires ❨CDD inférieur à 1 mois❩ augmente-t-elle ?

  • le volume des ruptures de contrat de travail augmente-t-il ?

Dans la filière automobile, la majorité des départs des salariés au 1er semestre 2022 font suite à une rupture de contrat de travail. Le recours au CDD est relativement moins important comparativement à la même période en 2019. La durée des CDD s’est réduite car la part des CDD<1 mois parmi ceux arrivés à terme a augmenté.

Dans la fabrication d’équipements automobiles, le recours au CDD recule, leur durée s’est réduite.

Les CDD<1 mois parmi les CDD arrivés à terme ont en proportion augmenté dans les activités de fabrication de biens intermédiaires.

Graph 10 | Rupture de contrat de travail et fins de CDD

Graph 11 | Comparaison entre sous-secteur

Les motifs de rupture de contrat de travail

Guide de lecture

Objectifs des indicateurs proposés :

  • le choix de démissionner est-il plus fréquent dans la filière depuis 2019 ?

  • les démissions sont-elles plus fréquentes par rapport à ce qui est observé dans l’industrie ? Cette information est intéressante à croiser au regard de la part des CDI parmi les embauches ➝ enjeu de fidélisation des salariés, sécurisation de l’emploi, attractivité du poste.

  • les ruptures de contrats notamment les départs non anticipés par les employeurs comme les démissions, fins de période d’essai ou encore les licenciements non économique sont-elles plus nombreuses par rapport à 2019 ? ➝ renforcement des tensions de recrutement.

Durant le 1er semestre 2022, le nombre de ruptures de contrats de travail dans la filière automobile s’élèvent à 2 396 (2 305 durant la même période en 2019). Les ruptures de contrats de travail représentent 82 % des sorties de la filière. ❨cf. Graph 10

Les départs faisant suite à une démission forment le premier motif de rupture de contrat de travail. Ils sont aussi fréquents dans la filière automobile par rapport à la moyenne régionale observée dans l’industrie.

Les départs faisant suite à une fin de période d’essai ou à un autre motif représentent le deuxième motif de rupture de contrat et sont aussi fréquents dans la filière automobile.

Les départs à la retraite sont aussi fréquents qu’en moyenne dans l’industrie.

Graph 12 | Motifs des ruptures de contrat de travail dans la filière automobile


Les offres d’emploi

💬Les offres d’emploi enregistrées (OEE) par Pôle emploi

Le champ retenu concerne les entreprises de la filière automobile à l’exception de quatre d’entre elles dont les offres d’emploi sont déposées majoritairement sur des métiers de la santé et action sociale.

Certaines entreprises, comme Stellantis, déposant leur offres exclusivement en intérim ne sont pas recensées.

En Bourgogne-Franche-Comté, Pôle emploi a enregistré 3 830 offres d’emploi depuis le 1er trimestre 2019 émanant d’entreprises de la filière automobile.

Les principaux segments

3 segments sont particulièrement représentés :

  • la fabrication d’équipements automobiles qui représente 36 % des offres déposées par la filière dont 67% d’offres durables

  • le commerce intra-filière suit avec 29 % dont 86 % d’offres durables

  • la fabrication de biens intermédiaires concentre 23 % des offres dont 87 % d’offres durables.

Les offres d’agents de maitrise, techniciens et cadres sont en forte proportion dans la fabrication d’équipements automobiles (40 %) et la fabrication de biens intermédiaires (35 %). Les études, conceptions, analyse rassemblent toutefois la plus forte proportion (88 %).

Graph 13 | Offres enregistrées par Pôle emploi depuis le 1er trimestre 2019

Evolution des offres d’emploi déposées à Pôle emploi

Les offres d’emploi déposées sont majoritairement plus nombreuses au 1er semestre 2022. La crise sanitaire en lien avec l’épidémie de COVID 19 a eu un impact à la baisse sur le nombre d’offres en particulier pendant la période de confinement du 2e trimestre 2020 où le volume est descendu à moins de 70 offres.

L’activité est repartie progressivement à partir du 4e trimestre 2020 pour décoller ensuite au 4e trimestre 2021 avec des volumes supérieurs à ceux enregistrés avant la crise sanitaire.

En cumul annuel, au 2e trimestre 2022, on enregistre une progression du nombre d’offres d’emploi enregistrées dans la filière automobile de +72 % contre +41 % tous secteurs.

Graph 14 | Evolution trimestrielle des offres d’emploi enregistrées

Les grandes caractéristiques des offres

La filière automobile dépose davantage d’offres d’emploi durables (CDD de 6 mois minimum ou CDI) avec une part de 77 % contre 60 % tous secteurs. Les offres d’emploi temporaire (entre 1 et 5 mois) sont moins nombreuses (19 % contre 35 %) tandis que la part pour des emplois occasionnels est comparable (4 % contre 5 %).

On retrouve une très forte part d’offres d’agents de maitrise, techniciens et cadres (32 % contre 15 % tous secteurs). La quasi-totalité des offres de la filière sont à temps plein (99 %).

Graph 15 | Type de contrat

Graph 16 | Niveau de qualification

Graph 17 | Durée des contrats

Les principaux métiers recherchés

Parmi les offres déposées à Pôle emploi (cf. encadré sur les offres d’emploi collectées par Pôle emploi), le métier de relation commerciale grands comptes et entreprises est de loin celui le plus recherché par les entreprises de la filière déposant au moins une offre à Pôle emploi (359 postes sur un an à fin juin 2022). Il concerne une très forte proportion d’emplois durables (89 %) presque exclusivement pour des employés non qualifiés.

Suit la conduite d’équipement d’usinage (70 postes) avec une forte proportion d’ouvriers. Les postes sont quasiment tous durables et qualifiés.

Le 3ème métier est celui d’Installation et maintenance d’équipements industriels et d’exploitation avec 61 postes. On retrouve encore des offres pour des emplois durables et qualifiés mais avec une forte part d’agents de maitrise, techniciens et cadres (84 %).

Bien que les offres d’emploi durables soient bien représentées, certains métiers affichent toutefois une faible proportion : Opérations manuelles d’assemblage, tri ou emballage (18 %), Manutention manuelle de charges (11 %) ou  Soudage manuel (16 %).

Top 15 des métiers les plus recherchés parmi les offres déposées

en cumul entre juillet 2021 et juin 2022
Code Rome Libellé du métier Offres collectées Emploi durable Emploi temporaire Emploi Occasionnel Ouvriers Employés Agents de maitrise, techniciens, cadres Postes Qualifiés
D1402 Relation commerciale grands comptes et entreprise 359 89 % 11 % 0 % 0 % 98 % 2 % 2 %
H2903 Conduite d’équipement d’usinage 70 97 % 3 % 0 % 44 % 27 % 29 % 97 %
I1304 Installation et maintenance d’équipements industriels et d’exploitation 61 97 % 3 % 0 % 15 % 2 % 84 % 97 %
H3201 Conduite d’équipement de formage des plastiques et caoutchoucs 53 43 % 57 % 0 % 96 % 4 % 0 % 70 %
D1401 Assistanat commercial 46 74 % 26 % 0 % 0 % 89 % 11 % 96 %
H3302 Opérations manuelles d’assemblage, tri ou emballage 45 18 % 20 % 62 % 47 % 53 % 0 % 49 %
H3404 Peinture industrielle 42 43 % 0 % 57 % 86 % 12 % 2 % 90 %
H2909 Montage - assemblage mécanique 35 26 % 63 % 11 % 91 % 9 % 0 % 11 %
H3402 Conduite de traitement par dépôt de surface 33 97 % 3 % 0 % 97 % 0 % 3 % 9 %
N1105 Manutention manuelle de charges 28 11 % 86 % 4 % 96 % 0 % 4 % 4 %
H3202 Réglage d’équipement de formage des plastiques et caoutchoucs 27 100 % 0 % 0 % 26 % 4 % 70 % 96 %
D1407 Relation technico-commerciale 26 96 % 4 % 0 % 0 % 27 % 73 % 92 %
H2913 Soudage manuel 25 16 % 84 % 0 % 100 % 0 % 0 % 8 %
H1506 Intervention technique qualité en mécanique et travail des métaux 25 56 % 44 % 0 % 12 % 4 % 84 % 96 %
H1404 Intervention technique en méthodes et industrialisation 24 83 % 17 % 0 % 4 % 13 % 83 % 96 %

Source : Pôle emploi


La situation financière

💬Les données Banque de France

Données sur les bilans comptables des entreprises dont le chiffre d’affaires est supérieur à 750 000 euros)

L’analyse des bilans comptables porte sur un échantillon de 207 petites et moyennes entreprises appartenant au périmètre de la filière automobile. Cela exclut ainsi Stellantis et Forvia. Les données agrégées correspondent à des ratios moyens. Les indicateurs de variation sont calculés sur échantillons constants cylindrés sur 2 ans.

Données sur les évolutions financières de l’exercice 2022 (enquête septembre 2022)

La Banque de France a interrogé en septembre 63 établissements de la filière automobile régionale, hors Stellantis Sochaux. Parmi eux, 52 ont répondu, représentant 35 % des effectifs de la filière. Les entreprises ont été questionnées sur l’évolution et la situation de leur marge, l’évolution de leur investissement et de leur financement.

💬Les données Urssaf

Le taux d’impayés mesure la part des cotisations déclarées dans le mois restant impayée. Cet indicateur, disponible très tôt, permet d’obtenir une information précoce sur le recouvrement. Néanmoins, un reliquat d’anomalies dans les déclarations subsiste en fin de mois, ce qui conduit à de légères fluctuations additionnelles. Dans le calcul, les aides aux paiements mises en place pendant la période “covid” ne sont pas prises en compte afin de ne pas masquer les difficultés des entreprises.

Le niveau d’activité

Durant la crise sanitaire Covid en 2020, les entreprises enquêtées de la filière avaient accusé une forte baisse de leur activité : - 20,2 % de leur chiffre d’affaires agrégé contre -11,6 % pour l’ensemble de l’industrie régionale. Cette baisse s’inscrivait dans une tendance déjà amorcée en 2019 avec alors près de -5 % de chiffre d’affaires agrégé. En 2021, le rebond de l’activité est fort, +14,9 %, mais insuffisant pour un retour complet à l’activité d’avant crise sanitaire : le niveau du chiffre d’affaires agrégé des entreprises étudiées s’établit à 90 % de celui de 2019. Seules environ 40 % de ces entreprises ont retrouvé fin 2021 au moins leur niveau d’activité de 2019. (cf Graph 18)

Ce regain d’activité s’accompagne d’un net redressement des performances d’exploitation. Elles reviennent en 2021 proches de celles d’avant crise avec un taux de résultat d’exploitation de 2,7 % du chiffre d’affaires contre 2,9 % en 2019. Ce redressement est à rapprocher des effectifs ajustés à l’activité, après avoir été préservés en 2020, avec un chiffre d’affaires par personne en 2021 quasi équivalent à celui de 2019. (cf. Graph 19)

Graph 18 | Chiffres d’affaires

Graph 19 | Résultat d’exploitation

L’effort d’investissement

Les entreprises enquêtées ont globalement intensifié leur effort d’investissement. Les flux agrégés d’investissements en équipements se sont établis à 23,3 % de la valeur ajoutée en 2021 contre près de 21 % en 2019. Ce niveau est supérieur à celui de l’ensemble des entreprises industrielles dont le siège est dans la région pour lesquelles il s’élève à 20,4 % en 2021. Ces efforts d’investissements restent par contre assez concentrés puisque 50 % des entreprises de la filière automobile régionale ont investi moins de 9 % de leur valeur ajoutée et seules 25 % des entreprises ont dépassé un taux d’investissement de 23,5 % de la valeur ajoutée. (cf. Graph 20)

Le financement de ces investissements a entrainé un besoin de trésorerie mesuré en complément de la trésorerie générée par l’activité. Il s’établit à 2,8 % du chiffre d’affaires contre 2,6 % en 2019, soit un niveau raisonnable en regard de l’intensité capitalistique du secteur.

Avec des dettes bancaires en forte augmentation en 2020, associée principalement aux Prêts Garantis par l’État (P.G.E.), et encore largement présentes dans les comptes 2021 (équivalentes à 12,7 % du chiffre d’affaires contre 9,6 % en 2019), les entreprises enquêtées de la filière affichent fin 2021 des trésoreries renforcées par rapport à 2019 (cf. Graph 21). 57 % d’entre-elles ont une trésorerie nette des concours bancaires supérieure à 30 jours de chiffre d’affaires en 2021 contre 41 % en 2019 ; elles sont 89 % à disposer d’un excédent de trésorerie nette contre 72 % en 2019. Globalement, la trésorerie agrégée des entreprises étudiées s’élève à 14 % de leur chiffre d’affaires en 2021, contre 9,7 % en 2019. Le poids de la dette bancaire dans les ressources financières s’est par contre alourdi : 38,5 % des fonds propres en 2021 contre 31,2 % en 2019 en données agrégées. 9 % des entreprises ont un taux d’endettement élevé (c’est-à-dire supérieur à 1,5 fois les capitaux propres) fin 2021 contre 1 % en 2019. Le poids de cette dette bancaire apparait toutefois globalement encore raisonnable : la capacité de remboursement agrégée s’établit fin 2021 à 1,6 année de capacité d’autofinancement contre 1 année en 2019. Plus de 80 % des entreprises présentent une capacité de remboursement de leur dette bancaire encore forte (inférieure à 3,5 années de capacité d’autofinancement), contre 91 % en 2019.

Globalement, la situation financière des entreprises de la filière automobile régionale apparait satisfaisante fin 2021, en sortie de crise Covid, mais encore pénalisée par une reprise d’activité incomplète.

Graph 20 | Taux d’investissements

Graph 21 | Trésorerie active, dette bancaire

Les évolutions financières sur l’exercice 2022

L’activité des entreprises de la filière reste fortement perturbée en 2022. A la mutation structurelle que le secteur doit mener s’ajoutent d’importantes perturbations dans les intrants, en particulier les composants électroniques, qui se répercutent sur l’ensemble des entreprises. 2/3 d’un panel d’entreprises de la filière, interrogées en septembre 2022, annonçaient une dégradation de leur marge, et 48 % considéraient leur marge faible. Les facteurs pesant sur ces marges sont multiples : les hausses de prix des intrants (des matières premières du fait de difficultés d’approvisionnement, puis désormais de l’énergie) ; l’instabilité de la demande des donneurs d’ordres affectant l’efficacité des organisations des productions ; des répercussions seulement partielles des surcoûts sur les prix de vente. Certains facteurs de soutien des marges étaient également avancés : des révisions anticipées des prix de vente parfois dans le cadre d’indexation ; des anticipations d’achats mais qui s’accompagnent de constitutions de stocks élevés ; une diversification des gammes produites à destination du débouché automobile ou d’autres débouchés. (cf. Graph 22 et 23)

L’effort d’investissement des entreprises pourraient au moins se maintenir : 2/3 des entreprises interrogées prévoyaient une stabilité de leurs investissements et 23 % une augmentation. L’accès aux financements n’apparaissait pas contraignant puisque 91 % répondaient ne pas éprouver de difficulté de financement grâce à l’appui de leur groupe d’appartenance ou à l’accès au financement bancaire. Les trésoreries commençaient toutefois à être sollicitées, 35 % des entreprises annonçant une baisse de leur trésorerie.

Les préoccupations financières en 2022 des entreprises de la filière automobile régionale, semblent donc porter principalement sur une profitabilité de l’activité qui pourrait être dégradée.

Graph 22 | Evolution des marges

Lecture : 10 % des entreprises interrogées en septembre prévoyaient une forte diminution de leur marge.

Graph 23 | Situation des marges

Lecture : 48 % des entreprises interrogées en septembre considéraient leur marge faible.

Le taux d’impayés

Guide de lecture

Objectif de l’indicateur proposé :

  • un taux d’impayés élevé ou en hausse montre une difficulté (qui peut être passagère) pour un établissement à payer ses cotisations sociales à l’Urssaf. Calculé sur une filière, le taux d’impayés peut mettre en évidence des difficultés conjoncturelles précoces.

Les taux d’impayés des cotisations sociales à l’Urssaf des entreprises de la filière automobile de Bourgogne-Franche-Comté mettent en évidence des difficultés importantes sur les mois impactés par la crise sanitaire. En effet, au plus fort de la crise, les taux d’impayés fin de mois ont atteint des niveaux historiques : plus de 66 % au plus fort de la crise (fin avril 2020). Un rebond important a également été constaté lors du deuxième confinement à partir de fin 2020. Ces difficultés ont également été ressenties au niveau du secteur de l’industrie dans sa globalité mais les taux d’impayés étaient moins prononcés que dans la filière automobile.

Graph 24 | Taux des impayés par segment d’activités

en %
Situation à fin juin de chaque année sur les exigibilités de l'année*
2019 2020 2021 2022
Industrie BFC 0.7 16.0 1.5 0.5
Filière automobile BFC dont 0.4 23.1 1.8 0.2
Fabrication d'équipements automobiles 0.1 19.0 1.6 0.1
Fabrication de biens intermédiaires 1.5 22.2 3.4 0.3
Construction automobile 0.0 30.3 0.1 0.0
Commerce intra filière 0.0 22.2 0.3 0.0
Etudes, conception, analyse 0.0 24.4 3.2 0.0
Fabrication de biens d'équipements 1.4 21.6 7.0 2.0
Transport et logistique 0.0 9.8 2.5 1.4
Source : Urssaf
*Les aides aux paiements ne sont pas prises en compte

Lecture : A fin juin 2021, le taux d’impayés des établissements relevant de la filière automobile en Bourgogne-Franche-Comté s’élève à 1,81 % pour l’exercice en cours (c’est-à-dire janvier 2021 à juin 2021).

Evolution des taux d’impayés

Si les taux d’impayés étaient très importants en début de crise sanitaire, on peut noter que la majorité des montants dus ont pu être régularisés. A titre d’exemple, le taux d’impayés constaté à fin avril 2020 sur les échéances du mois était de 66 %. A fin juin 2022, avec les régularisations qui ont eu lieu par la suite, le taux d’impayés du mois d’avril 2020 de la filière s’établit à 2 %.

Sur l’année 2022, les impayés en fin de mois des établissements de la filière automobile sont de nouveau sur des taux assez faibles oscillant entre 0,2 % et 0,8 % entre janvier et juin 2022.

Graph 25| Taux des impayés par mois

Lecture : fin avril 2020, le taux d’impayés à l’Urssaf de la filière automobile a atteint 66 % sur l’exigilité du mois d’avril 2020 (en bleu clair). Depuis cette date, la majorité des entreprise ont régularisé cette situation (en bleu foncé). A fin juin 2022, le taux d’impayés restants du mois d’avril 2020 s’établit à 2 %.

Graph 26 | Taux des impayés dans la filière automobile et industrie

Lecture : Au plus fort de la crise, le taux d’impayés à l’Urssaf de la filière automobile a atteint 66 % à fin avril 2020 sur l’exigilité du mois d’avril 2020 (en bleu). Sur la même période, le taux d’impayés dans l’industrie était de moins de 50 % (en rouge).


Le commerce extérieur

💬Les données du commerce extérieur

Le service statistique des Douanes publie tous les mois les données du commerce extérieur qui concernent les échanges de marchandises et non de services. La valeur statistique correspond à la valeur des marchandises au passage de la frontière française : CAF Coût Assurance et Fret inclus pour les importations, FAB Franco A Bord pour les exportations. Les droits, taxes et accises sont exclus de la valeur statistique.

À l’instar des données nationales, les statistiques régionales du commerce extérieur sont établies à partir des informations issues des déclarations de dédouanement des marchandises DAU ou des réponses à l’enquête mensuelle sur les échanges de biens intra-UE EMEBI. À l’exception des échanges de gaz naturel et d’électricité, la ventilation par département puis, par agrégation, par région s’effectue de la manière suivante :

À l’exportation : c’est le département d’exportation des marchandises qui est mentionné. Il s’agit du lieu initial à partir duquel les marchandises sont exportées et non pas le département du siège social de l’entreprise qui exporte.

À l’importation : c’est le département de destination réelle des marchandises importées et non le département du siège social de l’importateur.

À noter que dans certains cas, le département indiqué sur les documents douaniers peut être celui de stockage et pas forcément celui d’expédition, de consommation ou d’importation. Ainsi, des flux sont attribués aux régions possédant d’importantes plateformes logistiques d’échanges commerciaux.

Les exportations dans la filière automobile au 2e trimestre 2022

En Bourgogne-Franche-Comté, les exportations de véhicules automobiles atteignent 613 546 milliers d’euros au 2e trimestre 2022. Sur un an, elles diminuent fortement (-49.6 %). Dans le même temps, les importations de véhicules reculent nettement (-1.1 %).
Pour les équipements automobiles, les exportations s’élèvent à 310 758 milliers d’euros au 2e trimestre 2022. Elles baissent fortement de (-3.3 %) sur un an. Les importations d’équipements automobiles se replient nettement par rapport à la même période de l’année précédente (-8.1 %).

Tableau 7 | Chiffres clés du commerce extérieur dans la filière automobile

2e trimestre 2022
Exportations Importations
Montant trimestriel en milliers d'euros Evolution annuelle (en %) Montant trimestriel en milliers d'euros Evolution annuelle (en %)
Véhicules automobiles ; carrosseries automobiles ; remorques et semi-remorques 613 546 −49.6 145 405 −1.1
Equipements automobiles 310 758 −3.3 533 445 −8.1
Source : Direction Générale des Douanes et des Droits Indirects.


Principaux débouchés à l’export

Tableau 8 | Véhicules automobiles ; carrosseries automobiles ; remorques et semi-remorques : top 10 des pays à l’exportation

Pays Montant en milliers d’euros Part des exportations totales du secteur (en %)
Espagne 106164 17
Royaume-Uni 73499 12
Belgique 72348 12
Allemagne 70688 12
Irlande 22742 4
Danemark 22124 4
Portugal 21347 4
Suède 21244 4
Slovaquie 21013 3
Pologne 20851 3
Source : Direction Générale des Douanes et des Droits Indirects

Tableau 9 | Equipements automobiles : top 10 des pays à l’exportation

Pays Montant en milliers d’euros Part des exportations totales du secteur (en %)
Allemagne 83989 27
Espagne 42293 14
Royaume-Uni 19981 6
Belgique 18390 6
Slovaquie 16358 5
République tchèque 14210 5
Italie 11905 4
Portugal 9742 3
Chine 7852 2
Pologne 6665 2
Source : Direction Générale des Douanes et des Droits Indirects



Principales provenances des produits importés

Tableau 10 | Equipements automobiles : top 10 des pays

Pays Montant en milliers d’euros Part des importations totales du secteur (en %)
Espagne 94796 18
Allemagne 61437 12
Belgique 51899 10
Pologne 51585 10
République tchèque 51375 10
Portugal 35849 7
Italie 35828 7
Maroc 28177 5
Chine 21054 4
Roumanie 17730 3
Source : Direction Générale des Douanes et des Droits Indirects

Tableau 11 | Véhicules automobiles ; carrosseries automobiles ; remorques et semi-remorques : top 10 des pays

Pays Montant en milliers d’euros Part des importations totales du secteur (en %)
Allemagne 37180 26
Pays-Bas 20808 14
Italie 11330 8
Espagne 8437 6
République tchèque 7969 6
Belgique 7403 5
Suède 6947 5
Roumanie 6370 4
Pologne 5663 4
Hongrie 4222 3
Source : Direction Générale des Douanes et des Droits Indirects



Sources, méthodologie, définitions

Sources et méthodes

Les données sur les effectifs salariés sont issues de la Déclaration sociale nominative (DSN). L’introduction depuis mars 2015 de la Déclaration sociale nominative (DSN), qui se substitue notamment au Bordereau récapitulatif de cotisations (BRC), modifie les informations déclaratives nécessaires au calcul des indicateurs statistiques présentés dans cette publication. La nouvelle source permet en effet le calcul des effectifs des établissements à partir des données individuelles des contrats alors que l’effectif agrégé de ces mêmes établissements, historiquement présent dans les BRC, demeurait transitoirement présent en DSN. L’intégration des données individuelles dans la chaîne de traitement statistique des effectifs salariés, réalisée progressivement depuis 2016, a été finalisée en juin 2021 à l’occasion de la publication des résultats du premier trimestre 2021. Les données sur les effectifs sont désormais issues à 100 % de l’exploitation des données individuelles de la DSN.

Les mouvements de main-d’oeuvre (MMO) recensent l’ensemble des embauches et des fins de contrats de travail au niveau des établissements. Ils permettent de mesurer les entrées et les sorties selon le type de contrat (contrat à durée déterminée/contrat à durée indéterminée), la durée des contrats et les motifs de rupture.

L’intérim : depuis juillet 2018, la Déclaration sociale nominative (DSN) est l’unique source des statistiques d’intérim. Elle se substitue ainsi à la source historique, les relevés mensuels de mission – RMM – adressés à Pôle emploi par les établissements de travail temporaire. À partir de cette information, la Dares élabore divers indicateurs mensuels, trimestriels et annuels. Ces statistiques intègrent les contrats à durée indéterminée intérimaires (CDII).

Le taux d’impayés, ou taux de restes à recouvrer (RAR), provient de la source Urssaf. Il mesure la part des cotisations déclarées dans le mois restant impayée. Il est observé en fin de mois, 30 jours et 90 jours après l’échéance de paiement. Il ne tient pas compte de l’éventuelle imputation de l’aide au paiement mise en œuvre durant la crise de la Covid-19.

Définitions

L’effectif salarié provient de la source Urssaf et représente l’effectif fin de mois (EFM) mesuré au dernier jour ouvré du mois. Cet effectif exclut certains salariés :

  • les intérimaires pour les entreprises utilisatrices,

  • les apprentis,

  • les élèves ou étudiants effectuant un stage en entreprise donnant lieu à la signature d’une convention entre le stagiaire, l’entreprise et l’établissement d’enseignement,

  • les stagiaires de la formation professionnelle,

  • les salariés percevant des sommes après la rupture de leur contrat de travail,

  • les VRP multicartes,

  • les salariés régulièrement détachés en France en vertu de conventions ou de règlements internationaux.

Tous les autres salariés, à temps complet ou à temps partiel, comptent pour un dans l’effectif à inscrire sur le BRC, indépendamment de la durée de travail. Les données mobilisées ne permettent pas de corriger de la multi-activité, ce qui rapproche l’effectif présenté d’un nombre de postes de travail. Cet effectif réel en fin de mois diffère d’autres notions d’emploi faites en équivalents temps plein (ETP) ou qui excluent certaines catégories de salariés comme les emplois aidés.

Le taux d’impayés « fin de mois » est calculé comme le rapport entre le montant des cotisations restant à recouvrer exigibles au mois M, vu à la fin du mois M et le montant des cotisations dues exigibles au mois M, vu également à la fin du mois M. Il représente le rapport entre les cotisations restant à recouvrer (somme des cotisations dues par les entreprises – sommes des cotisations effectivement recouvrées par les Urssaf) et le montant des cotisations dues. Le calcul est fait sur les exigibilités ciblées et sont celles observées à une date donnée.

Les embauches (i.e. entrées) et les départs (i.e. sorties) sont des flux de main-d’oeuvre qui n’intègrent ni les transferts entre les établissements d’une même entreprise ni les entrées/sorties en mission d’intérim. La différence entre les entrées et les sorties ne reflète que très approximativement l’évolution de l’emploi, puisque la prise en compte de la démographie des entreprises au sein des données mouvements de main d’oeuvre est partielle, notamment pour les établissements de moins de 50 salariés.

Les offres d’emploi durable : contrat de 6 mois ou plus.

Les offres d’emploi temporaire : contrat de 1 à moins de 6 mois.

Les offres d’emploi occasionnel : contrat de moins d’un mois.

Pour en savoir plus

Des résultats plus détaillés sur un territoire et la liste des entreprises de la filière automobile sont mis à disposition via la plateforme Decidata.

« Une filière déjà en pleine mutation à l’aube de la crise sanitaire », Insee - DREETS Bourgogne-Franche-Comté, mai 2022.

« Insee Flash Bourgogne-Franche-Comté n°164 »