Au premier semestre 2024, l’activité continue de reculer en Bourgogne-Franche-Comté comme au niveau national dans le secteur de la construction. Le recours à l’activité partielle progresse nettement au 1er trimestre 2024. Le repli de l’emploi salarié permanent s’accentue en ce début d’année 2024, au 2e trimestre il diminue de 0.8  % sur un trimestre et 1.8  % sur un an. L’emploi intérimaire continue également de se replier : 2.7 % sur un trimestre et 6.5 % sur un an. Le repli des effectifs dans la construction est plus marqué dans la région qu’au niveau national.
Au premier semestre 2024, les embauches de salariés (hors intérimaires) sont nettement inférieures par rapport aux années précédentes. Les embauches en contrat à durée indéterminée (CDI) sont plus nombreuses qu’en contrat à durée déterminée. Pour autant, la proportion de CDI parmi les embauches est plus faible dans la région par rapport au niveau national.
Dans le même temps, le nombre de départs de salariés demeure élevé et dépasse celui des recrutements au 1er semestre 2024. La part de ruptures de contrat de travail est en nette augmentation (+8 points en cinq ans), en particulier dans les travaux de construction spécialisés. Les démissions et les autres motifs progressent particulièrement entre les 1ers semestres 2019 et 2024.

Présentation du secteur

Au 2e trimestre 2024, 5 % des salariés de la région sont employés dans la construction

Avec 5 % de personnes salariées dans ce secteur, la Bourgogne-Franche-Comté se situe parmi les dernières régions françaises.

Carte 1 | Poids du secteur dans la région comparativement au niveau national

Source : estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee/traitement SESE Dreets Bourgogne-Franche-Comté.


Travaux d’installation électrique, plomberie et autres travaux d’installation : premier secteur concernant les effectifs

En 2023, 14 810 salariés travaillent dans le secteur “Travaux d’installation électrique, plomberie et autres travaux d’installation”, soit 27 % des personnes employées dans la construction.

Tableau 1 | L’emploi salarié par secteur détaillé
Secteur d’activité détaillé Effectifs salariés en 2023 Part des effectifs dans le secteur (en %)
Travaux d’installation électrique, plomberie et autres travaux d’installation 14810 27
Autres travaux de construction spécialisés 14026 25
Travaux de finition 13646 24
Démolition et préparation des sites 4401 8
Construction de réseaux et de lignes 2812 5
Construction de bâtiments résidentiels et non résidentiels 2755 5
Construction de routes et de voies ferrées 2748 5
Promotion immobilière 410 1
Construction d’autres ouvrages de génie civil 173 0

Source : Urssaf/traitement SESE Dreets Bourgogne-Franche-Comté.


Les établissements employeurs

En 2022, 10 390 établissements de la construction se situent en Bourgogne-Franche-Comté. Dans la région, 1 300 établissements emploient entre 10 et 49 salariés. Ils représentent 13 % des établissements employeurs et 44 % de l’emploi salarié du secteur.

Graph 1 | Taille des établissements

Source : Insee, Flores 2022/traitement SESE Dreets Bourgogne-Franche-Comté.


Tableau 2 | Top 10 des établissements employeurs
Département Tranche d'effectifs Secteur d'activité
ETABLISSEMENT DE COTE D'OR 21 entre 100 et 249 salariés Construction de routes et de voies ferrées
S.N.C.T.P 21 entre 100 et 249 salariés Construction de réseaux et de lignes
PASCAL GUINOT VRD-PSACAL GUINOT RESEAUX 71 entre 100 et 249 salariés Construction de réseaux et de lignes
SPIE INDUSTRIE & TERTIAIRE 90 entre 100 et 249 salariés Travaux d'installation électrique, plomberie et autres travaux d'installation
SPIE INDUSTRIE & TERTIAIRE 21 entre 100 et 249 salariés Travaux d'installation électrique, plomberie et autres travaux d'installation
ACTEMIUM 21 entre 100 et 249 salariés Travaux d'installation électrique, plomberie et autres travaux d'installation
ACTEMIUM 39 entre 100 et 249 salariés Travaux d'installation électrique, plomberie et autres travaux d'installation
ENTREPRISE BONGLET 39 entre 100 et 249 salariés Travaux de finition
OXXO 71 entre 100 et 249 salariés Travaux de finition
CONSTRUCTIONS DE GIORGI 25 entre 100 et 249 salariés Autres travaux de construction spécialisés

Source : Insee, Flores 2022/traitement SESE Dreets Bourgogne-Franche-Comté.


Travaux de finition : premier secteur concernant le nombre d’établissements

Avec 3 160 établissements, le secteur “Travaux de finition” représente 30 % des établissements dans la construction en 2022.

Tableau 3 | Les établissements par secteur détaillé
Secteur d’activité détaillé Nombre d’établissements Part des établissements dans le secteur (en %)
Travaux de finition 3160 30
Autres travaux de construction spécialisés 2960 28
Travaux d’installation électrique, plomberie et autres travaux d’installation 2684 26
Démolition et préparation des sites 682 7
Construction de bâtiments résidentiels et non résidentiels 373 4
Construction d’autres ouvrages de génie civil 235 2
Construction de réseaux et de lignes 108 1
Promotion immobilière 99 1
Construction de routes et de voies ferrées 89 1

Source : Insee, Flores 2022/traitement SESE Dreets Bourgogne-Franche-Comté.



L’emploi dans la construction

53 504 salariés permanents et 3 827 intérimaires travaillent dans la construction

En Bourgogne-Franche-Comté, 53 504 salariés travaillent dans la construction au 2e trimestre 2024. À ces salariés permanents s’ajoutent 3 827 intérimaires qui travaillent dans le secteur.
Au niveau des départements, le nombre de salariés est le plus élevé en Côte-d’Or (12 699). La part de salariés travaillant dans la construction est la plus importante dans le Jura (6 %).

Tableau 4 | Chiffres clés sur l’emploi dans le secteur de la construction
2e trimestre 2024
Emploi salarié permanent Emploi intérimaire Emploi total
Effectifs Evolution trimestrielle (en %) Evolution annuelle (en %) Effectifs Evolution trimestrielle (en %) Evolution annuelle (en %) Effectifs Evolution trimestrielle (en %) Evolution annuelle (en %)
France (Hors Mayotte) 1 559 790 −0.6 −1.6 133 486 −2.8 −6.7 1 693 276 −0.8 −2.0
Bourgogne-Franche-Comté 53 504 −0.8 −1.8 3 827 −2.7 −6.5 57 331 −0.9 −2.2
Côte-d'Or 12 699 0.2 0.2 1 071 −6.0 −9.9 13 770 −0.3 −0.6
Doubs 9 779 −1.0 −2.3 795 0.1 −0.3 10 574 −0.9 −2.1
Jura 5 503 −0.9 −1.2 281 −2.1 −11.6 5 784 −0.9 −1.7
Nièvre 3 191 −0.6 −0.5 152 −2.6 2.2 3 343 −0.7 −0.4
Haute-Saône 3 430 −2.4 −5.0 124 −13.0 −3.3 3 554 −2.8 −4.9
Saône-et-Loire 11 149 −0.9 −2.4 1 010 4.2 −2.6 12 159 −0.5 −2.4
Yonne 5 643 −1.4 −3.9 272 −12.6 −20.2 5 915 −1.9 −4.8
Territoire de Belfort 2 111 −1.4 −1.8 121 −9.6 −7.9 2 232 −1.9 −2.2
Source : estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee
traitement SESE Dreets Bourgogne-Franche-Comté

L’évolution de l’emploi dans la construction

Au 2e trimestre 2024, l’emploi salarié diminue dans la région (-0.8 %) et il recule en France (-0.6 %) (cf. Tableau 4 et Graph 2). Sur un an, l’emploi salarié est en nette baisse dans la région (-1.8 %).
Au sein des départements, l’évolution trimestrielle de l’emploi salarié permanent se situe entre -2.4 % en Haute-Saône et 0.2 % en Côte-d’Or.

Graph 2 | Evolution de l’emploi salarié sur long terme

Source : estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee/traitement SESE Dreets Bourgogne-Franche-Comté.

Lecture: En Bourgogne-Franche-Comté, le nombre de salariés permanents dans la construction a augmenté de 0.2 % entre le 4e trimestre 2014 et le 2e trimestre 2024 (10.6 % au niveau national).


Graph 3 | Evolution du recours à l’intérim sur long terme

Sources : Dares, déclarations sociales nominatives (DSN) et fichiers France Travail des déclarations mensuelles des agences d’intérim/traitement SESE Dreets Bourgogne-Franche-Comté.

Lecture: En Bourgogne-Franche-Comté, le nombre d’intérimaires dans la construction a diminué de -12.7 % entre le 1er trimestre 2010 et le 2e trimestre 2024 (8.4 % au niveau national).



Le recours à l’activité partielle

💬 Les informations sur le recours à l’activité partielle ont un intérêt pour le suivi de la conjoncture car :

  • ce dispositif vise à éviter les licenciements économiques ❨protection de l’emploi❩ et à adapter les heures travaillées aux variations de l’activité des entreprises ❨flexibilité du travail❩. Le suivi de la consommation d’activité partielle permet de quantifier les effets de ces variations d’activité sur l’emploi, ce qui vient enrichir les constats qui peuvent être faits sous l’angle de l’emploi.

  • les autorisations d’activité partielle permettent d’avoir une vision prospective sur la santé économique des entreprises car elles traduisent les anticipations des employeurs sur l’activité à venir. Lorsque les établissements d’un secteur d’activité rencontrent des difficultés, les autorisations d’activité partielle progressent. Quand la situation s’améliore, elles diminuent.

Suivi de la consommation d’activité partielle

Guide de lecture

Un recours important au dispositif se traduit par :

  • une augmentation du nombre de salariés indemnisés au titre de l’activité partielle

  • une part significative de salariés indemnisés au moins égale à ce que représente le secteur dans la région

  • une augmentation du taux de consommation ❨rapport entre heures consommées/heures autorisées❩

Au 2e trimestre 2024, le recours à l’activité partielle est inférieur à celui enregistré au 1er trimestre 2024. D’après les données provisoires, le nombre de salariés indemnisés diminuerait. En moyenne, chaque mois, 8 salariés auraient été placés en activité partielle pour un total de 1 487 heures indemnisées ❨soit environ 4 emplois en équivalent temps plein❩.

Tableau 5 | Indicateurs de suivi mensuel
janv.-24 févr.-24 mars-24 avr.-24* mai-24* juin-24*
Taux de consommation
% heures indemnisées/heures autorisées 23 22 7 2 5 5
Indemnisations
Etablissements indemnisés 18 16 16 7 4 3
Heures indemnisées 9 827 9 604 3 368 786 415 286
Salariés indemnisés 207 194 118 13 6 5
% salariés indemnisés/salariés secteur 0 0 0 0 0 0
Source : DGEFP-Dares, traitement SESE Dreets Bourgogne-Franche-Comté
* Avertissement : les consommations de l'activité partielle sont provisoires et susceptibles d'être révisées en raison des remontées tardives des entreprises ; celles-ci ayant 6 mois pour demander leur indemnisation.

Lecture : Au mois de juin 2024, 3 établissements ont eu recours à l’activité partielle et 5 salariés ont été indemnisés pour un total de 286 heures chômées. Cela représente en moyenne 57 heures chômées par salarié.


Graph 4 | Salariés indemnisés au titre de l’activité partielle

Source : DGEFP-DARES, demandes indemnisations SI-APART/traitement SESE Dreets Bourgogne-Franche-Comté.

Lecture : Au mois de juin 2024, 5 salariés de la construction ont été indemnisés au titre de l’activité partielle.


Consommation d’activité partielle par principales activités

En juin 2024, les établissements exerçant une activité de “autres travaux de construction spécialisés” ont le plus recouru à l’activité partielle avec 232 heures indemnisées, soit 81 % des heures indemnisées du secteur de la construction.

Graph 5 | Heures indemnisées par activités

Source : DGEFP-DARES, demandes indemnisations SI-APART/traitement SESE Dreets Bourgogne-Franche-Comté.


Le recours au dispositif dans les prochains mois

Guide de lecture

Des prévisions moins favorables de l’activité économique se traduisent par une augmentation du nombre de salariés autorisés dans les prochains mois.

Graph 6 | Autorisation d’activité partielle dans la construction

Source : DGEFP-DARES, demandes autorisations SI-APART/traitement SESE Dreets Bourgogne-Franche-Comté.

Lecture: Au 30 juin 2024, 120 salariés travaillant dans le secteur la construction sont concernés par une demande d’activité partielle (dossier validé ou en cours d’instruction).

Avertissement: le nombre de salariés effectivement placés en activité partielle peut s’avérer in fine inférieur si, en fonction de leurs besoins réels, les entreprises ne placent dans cette situation qu’une partie du nombre de salariés autorisé par l’administration. Seules les demandes d’indemnisation (DI) déposées chaque mois par les entreprises permettent de déterminer le recours effectif à l’activité partielle. (cf. Graph 4).


Graph 7 | … tous secteurs confondus

Source : DGEFP-DARES, demandes autorisations SI-APART/traitement SESE Dreets Bourgogne-Franche-Comté.

Lecture: Au 30 juin 2024, en Bourgogne-Franche-Comté, 28 788 salariés sont concernés par une demande d’activité partielle (dossier validé ou en cours d’instruction).

Avertissement : le nombre de salariés effectivement placés en activité partielle peut s’avérer in fine inférieur si, en fonction de leurs besoins réels, les entreprises ne placent dans cette situation qu’une partie du nombre de salariés autorisé par l’administration. Seules les demandes d’indemnisation (DI) déposées chaque mois par les entreprises permettent de déterminer le recours effectif à l’activité partielle. (cf. Graph 4).



Les mouvements de main-d’oeuvre

💬 Les indicateurs de mouvements de main-d’oeuvre rendent compte du besoin en emploi des entreprises :

  • le suivi et l’analyse des embauches permet d’appréhender les besoins et l’évolution des pratiques d’embauches des employeurs.

  • le suivi des sorties et l’analyse des motifs permet de mieux comprendre les causes liées à ces départs ❨ex : retraite, démission, licenciement économique❩.

Champ de l’étude : secteur privé hors agriculture, intérim et particuliers employeurs.

Les volumes d’embauches

Au 1er semestre 2024, près de 7 920 contrats de travail (CDD, CDI) ont été signés dans le secteur de la construction, 1238 de moins qu’en 2023 à la même période. Les embauches sont moins nombreuses qu’en 2019 où 8 740 contrats avaient été signés.

Graph 8 | Cumul des embauches (CDD, CDI) depuis le début d’année

Source : Dares-MMO/traitement SESE Dreets Bourgogne-Franche-Comté

Lecture: Au 1er semestre 2024, près de 7 920 contrats (CDD, CDI) ont été signés dans la construction.


Evolution des embauches en CDI

Guide de lecture

Les indicateurs proposés ici visent à aider à la réflexion sur les problématiques suivantes :

  • les pratiques d’embauches évoluent-elles ?

  • les difficultés de recrutement liées au secteur poussent-elles les établissements à proposer davantage de CDI ?

  • existe-t-il une différence entre les activités du secteur ?

Dans le secteur de la construction, les embauches en CDI sont en-dessous de leur niveau d’avant-crise sanitaire. Au 1er semestre 2024, 4 394 CDI ont été signés contre 4 781 à la même période en 2019. Les embauches en CDD sont inférieures à leur niveau 2019. La part des CDI dans les embauches est restée stable, soit 55 % au 1er semestre 2024.

Les embauches en CDI sont majoritaires dans les établissements de “travaux de construction spécialisés”. Entre le 1er semestre 2019 et le 1er semestre 2024, les embauches en CDI reculent. La part des CDI s’élève désormais à 54 % des recrutements au 1er semestre 2024 contre 52 % à la même période 2019.

Dans les établissements de “génie civil”, la part des CDI parmi les recrutements au 1er semestre 2024 est de 79 % contre 81 % à la même période en 2019. Les embauches en CDI sont majoritaires et reculent depuis la période d’avant-crise sanitaire.

Graph 9 | Volume et part de CDI parmi les embauches au 1er semestre 2024

Source : Dares-MMO/traitement SESE Dreets Bourgogne-Franche-Comté

Lecture : Au 1er semestre 2024, 4 394 CDI ont été signés dans la construction, soit 55 % des embauches (55 % à la même période en 2019).


Un recours plus marqué au CDI

Guide de lecture

Les indicateurs proposés ici visent à aider à la réflexion sur les problématiques suivantes :

  • les embauches en CDI sont-elles plus fréquentes dans le secteur ?

  • dans la région plus qu’ailleurs ?

Au 1er semestre 2024, 55 % des salariés nouvellement embauchés ont signé un CDI contre 18 % en moyenne dans la région.

Graph 10 | Comparaison avec la moyenne nationale et régionale


Principaux métiers recrutés au 1er semestre 2024

Tableau 6 | Métiers recrutés (Top 5)
Métiers regroupés par famille professionnelle Embauches 2024 Part (en %) Part 2019 (en %)
B0Z21 : Ouvriers non qualifiés du gros œuvre du bâtiment 767 11 7
B3Z20 : Ouvriers non qualifiés du second œuvre du bâtiment 736 11 7
B2Z40 : Maçons 522 8 7
K0Z40 : Artisans et ouvriers qualifiés divers de type artisanal 408 6 6
B4Z44 : Ouvriers qualifiés de la peinture et de la finition du bâtiment 358 5 6

Source : Dares-MMO/traitement SESE Dreets Bourgogne-Franche-Comté.


Les départs de salariés

Au 1er semestre 2024, environ 8 610 salariés ont quitté le secteur de la construction. Ces départs sont plus nombreux qu’avant la crise sanitaire.

Graph 11 | Evolution des sorties (CDD et CDI) en cumul depuis le début d’année

Source : Dares-MMO/traitement SESE Dreets Bourgogne-Franche-Comté.

Lecture : Au 1er semestre 2024, le secteur de la construction enregistre près de 8 610 départs.


Les ruptures de contrat et fins de CDD

Guide lecture

Objectifs des indicateurs proposés :

  • combien de contrats sont arrivés à terme ? comment anticiper ces fins de contrat pour maintenir les salariés dans une dynamique emploi et favoriser leur accès à l’emploi durable ?

  • la part des contrats précaires ❨CDD inférieur à 1 mois❩ augmente-t-elle ?

  • le volume des ruptures de contrat de travail augmente-t-il ?

Dans la construction, la majorité des départs des salariés au 1er semestre 2024 fait suite à une rupture de contrat de travail. La durée des CDD s’est allongée : la proportion de CDD inférieure à 1 mois a diminué.

Dans le secteur “génie civil”, le recours aux CDD recule et leur durée est plus longue.

Les CDD inférieure à 1 mois parmi les CDD arrivés à terme tendent à augmenter dans le secteur “construction de bâtiments”. Le recours aux CDD recule mais leur durée s’est réduite.


Graph 12 | Rupture de contrat de travail et fins de CDD au 1er semestre 2024

Source : Dares-MMO/traitement SESE Dreets Bourgogne-Franche-Comté.



Graph 13 | Comparaison avec la moyenne nationale et régionale

Source : Dares-MMO/traitement SESE Dreets Bourgogne-Franche-Comté.


Les motifs de rupture de contrat de travail

Guide de lecture

Objectifs des indicateurs proposés :

  • le choix de démissionner est-il plus fréquent dans le secteur depuis 2019 ?

  • les démissions sont-elles plus fréquentes qu’ailleurs ? Cette information est intéressante à croiser au regard de la part des CDI parmi les embauches ➝ enjeu de fidélisation des salariés, de sécurisation de l’emploi et d’attractivité du poste.

  • les ruptures de contrats notamment les départs non anticipés par les employeurs comme les démissions, fins de période d’essai ou encore les licenciements non économiques sont-ils plus nombreux par rapport à 2019 ? ➝ renforcement des tensions de recrutement.

Les ruptures de contrats de travail s’élèvent à 6 507 et représentent 76 % des sorties enregistrées dans le secteur au 1er semestre 2024. ❨cf. Graph12

Les départs faisant suite à une démission forment le premier motif de rupture de contrat de travail. Ils sont aussi fréquents dans le secteur de la construction par rapport à la moyenne régionale, tous secteurs confondus.
Les départs faisant suite à un licenciement non économique représentent le deuxième motif de rupture de contrat et sont plus fréquents dans le secteur de la construction.

Graph 14 | Motifs des ruptures de contrat de travail (1er semestre)

Source : Dares-MMO/traitement SESE Dreets Bourgogne-Franche-Comté.



Focus sur les mouvements de main-d’oeuvre au 1er semestre 2024

Les focus ci-dessous permettent d’éclairer notamment les problématiques suivantes :

  • quelle est la part de jeunes parmi les embauches comparativement à ce qu’ils représentent dans l’emploi du secteur ? ❨idem pour les femmes, les hommes et les seniors❩

  • les jeunes signent-ils plus souvent un CDI dans le secteur par rapport à ce que l’on observe en moyenne tous secteurs confondus ? ❨idem pour les femmes, les hommes et les seniors❩

  • le secteur recrute-t-il essentiellement des postes qualifiés / non qualifiés ?

  • les salariés occupant un poste qualifié sont-ils plus nombreux à quitter le secteur qu’à y entrer ? ❨idem pour les salariés occupant un poste non qualifié❩

  • les salariés occupant un poste qualifié sont-ils plus souvent recrutés en CDI ? ❨ idem pour les salariés occupant un poste non qualifié❩

Focus sur les jeunes

16 % des salariés du secteur ont moins de 25 ans.
(source : Insee, RP 2021)

Embauches

2 155 entrées

27 % des entrées
(+ 2 pt(s) depuis 2019)

36 % ont signé un CDI
(contre 17 % des jeunes nouvellement embauchés tous secteurs confondus)

Départs

2 248 sorties

soit 26 % des sorties
(+ 1 pt(s) depuis 2019)

11 % occupaient un CDD < à 1 mois

parmi les ruptures de contrat : 44 % ont démissionné
(contre 43 % des jeunes tous secteurs confondus)








Focus sur les seniors

23 % des salariés du secteur ont 50 ans ou plus.
(source : Insee, RP 2021)

Embauches

1 100 entrées

soit 14 % des entrées
( -1 pt(s) depuis 2019)

59 % ont signé un CDI
(contre 11 % des seniors nouvellements embauchés tous secteurs confondus)

Départs

1 576 sorties

soit 18 % des sorties
( -2 pt(s) depuis 2019)

6 % occupaient un CDD < à 1 mois

parmi les ruptures de contrat : 23 % ont démissionné
(contre 25 % des seniors tous secteurs confondus)








Focus sur les femmes

13 % des salariés du secteur sont des femmes.
❨source : Insee, RP 2021❩

Embauches

828 entrées

soit 10 % des entrées
(+ 1 pt(s) depuis 2019)

65 % ont signé un CDI
(contre 14 % des femmes nouvellement embauchées tous secteurs confondus)

Départs

929 sorties

soit 11 % des sorties
(+ 2 pt(s) depuis 2019)

6 % occupaient un CDD < à 1 mois

parmi les ruptures de contrat : 33 % ont démissionné
(contre 44 % des femmes tous secteurs confondus)








Focus sur les hommes

87 % des salariés du secteurs sont des hommes.
❨source : Insee, RP 2021❩

Embauches

7 085 entrées

soit 89 % des entrées
( -2 pt(s) depuis 2019)

54 % ont signé un CDI
(contre 24 % des hommes nouvellement embauchés tous secteurs confondus)

Départs

7 673 sorties

soit 89 % des sorties
( -2 pt(s) depuis 2019)

6 % occupaient un CDD < à 1 mois

parmi les ruptures de contrat : 45 % ont démissionné
(contre 41 % des hommes tous secteurs confondus)








Focus sur les postes qualifiés

Embauches de salariés
pour un poste qualifié

3 521 entrées

soit 51 % des entrées

62 % ont signé un CDI
(contre 25 % tous secteurs confondus
parmi les postes qualifiés)

Départs de salariés
qui occupaient un poste qualifié

3 965 sorties

soit 53 % des sorties

parmi les ruptures de contrat : 47 % ont démissionné
(contre 44 % des salariés qui occupaient un poste qualifié tous secteurs confondus)








Focus sur les postes non qualifiés

Embauches de salariés
pour un poste non qualifié

2 342 entrées

soit 34 % des entrées

35 % ont signé un CDI
(contre 14 % tous secteurs confondus
parmi les postes non qualifiés)

Départs de salariés
qui occupaient un poste non qualifié

2 286 sorties

soit 30 % des sorties

parmi les ruptures de contrat : 41 % ont démissionné
(contre 44 % des salariés qui occupaient un poste non qualifié tous secteurs confondus)








Sources, méthodologie, définitions

Sources et méthodes

La donnée structurelle du nombre d’établissements provient du fichier Flores de l’Insee (Fichier localisé des rémunérations et de l’emploi salarié).

Les évolutions de l’emploi salarié (hors intérim) sont calculées à partir des estimations trimestrielles de l’emploi salarié produites conjointement par l’Insee, l’ACOSS et la Dares. Les effectifs salariés diffusés correspondent au nombre de salariés inscrits durant la dernière semaine de la période à renseigné dans la Déclaration sociale nominative (DSN). Les alternants font partie des effectifs salariés.

Les mouvements de main-d’oeuvre recensent l’ensemble des embauches et des fins de contrats de travail au niveau des établissements. Ils permettent de mesurer les entrées et les sorties selon le type de contrat (contrat à durée déterminée/contrat à durée indéterminée), la durée des contrats et les motifs de rupture.

L’intérim : depuis juillet 2018, la Déclaration sociale nominative (DSN) est l’unique source des statistiques d’intérim. Elle se substitue ainsi à la source historique, les relevés mensuels de mission – RMM – adressés à France Travail par les établissements de travail temporaire. À partir de cette information, la Dares élabore divers indicateurs mensuels, trimestriels et annuels. Ces statistiques intègrent les contrats à durée indéterminée intérimaires (CDII).

Définitions

Les embauches (i.e. entrées) et les départs (i.e. sorties) sont des flux de main-d’oeuvre qui n’intègrent ni les transferts entre les établissements d’une même entreprise ni les entrées/sorties en mission d’intérim. La différence entre les entrées et les sorties ne reflète que très approximativement l’évolution de l’emploi, puisque la prise en compte de la démographie des entreprises au sein des données mouvements de main d’oeuvre est partielle, notamment pour les établissements de moins de 50 salariés.

Catégorie socioprofessionnelle : les personnes en emploi sont réparties selon leur groupe socioprofessionnel agrégé tel que défini par la nomenclature des professions et catégories socioprofessionnelles (PCS). La PCS classe la population en fonction de la profession, de la position hiérarchique et du statut (salarié ou non).
Au sein des actifs occupés, six catégories sont distinguées : les agriculteurs exploitants, les artisans, commerçants et chefs d’entreprise, les cadres et professions intellectuelles supérieures, les professions intermédiaires, les employés et les ouvriers.
A l’aide des travaux de l’Insee sur le sujet nous pouvons distinguer, au sein des ouvriers et des employés, les emplois qualifiés et les emplois non qualifiés. Les ouvriers non qualifiés regroupent les ouvriers non qualifiés de type industriel (poste 67 de la nomenclature socioprofessionnelle à 2 chiffres), les ouvriers non qualifiés de type artisanal (68) et les ouvriers agricoles (69). Pour les employés non qualifiés, la distinction se fonde sur la nomenclature à 4 chiffres : agents de service (postes 525a, 525b, 525c, 525d), agents de surveillance et de sécurité (533c, 534a), des standardistes, opérateurs de saisie (541d, 542b), caissiers ou vendeurs non qualifiés (551a, 552a, 553a, 554a, 554h, 554j, 555a), serveurs et employés non qualifiés de la restauration et du tourisme (561a, 561d, 561e, 561f), assistants maternels (563a), aides à domicile, aides ménagères (563b), employés de maison et personnels de ménage (563c), concierges et gardiens d’immeubles (564a), employés des services divers (564b).

Pour en savoir plus

« L’intérim en Bourgogne-Franche-Compté », DREETS Bourgogne-Franche-Comté, septembre 2024.

« Conjoncture Emploi Insee - Urssaf - DREETS», Insee - Urssaf - DREETS, Insee Flash, septembre 2024.

« Indicateurs Trimestriels Régionaux: économie, emploi, marché du travail et politiques d’emploi », DREETS Bourgogne-Franche-Comté, novembre 2024.

« Indicateurs Trimestriels Départementaux : économie, emploi, marché du travail et politiques d’emploi », DREETS Bourgogne-Franche-Comté, novembre 2024.

« Fiches territoires », DREETS Bourgogne-Franche-Comté, novembre 2024.

« Demandeurs d’emploi inscrits à France Travail en Bourgogne-Franche-Comté », DREETS et France Travail Bourgogne-Franche-Comté, octobre 2024.

« Tableau de bord de la conjoncture Bourgogne-Franche-Comté », Insee (emploi, chômage, etc.).

« La conjoncture en Bourgogne – Franche-Comté », Tendances régionales, Banque de France, juin 2024.

Directeur de la publication
Simon-Pierre Eury
Conception et réalisation
Céline Rouot, Émilie Vivas
Service études Statistiques évaluation (SESE)
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