Au cours du premier semestre 2022, l’activité reste dynamique dans le secteur de la construction malgré les difficultés d’approvisionnement. L’emploi salarié continue de progresser légèrement au deuxième trimestre en Bourgogne-Franche-Comté tandis qu’il stagne au niveau national. À la fin du premier semestre 2022, les embauches de salariés (hors intérimaires) sont proches de leur niveau de 2019 et elles s’effectuent majoritairement sous la forme d’un contrat à durée indéterminée. Pour autant, ce type de contrat est moins présent dans la région qu’au niveau national. Dans le même temps, le nombre de départs du secteur a nettement progressé depuis 2019 mais il reste inférieur aux embauches.
Dès l’été, l’activité dans la construction commencerait à pâtir de la hausse des prix. L’intérim, qui est un indicateur avancé de la situation économique, se replie nettement à la fin juin 2022.

1. Présentation du secteur

5.5 % des salariés de la région sont employés dans la construction

Avec 5.5 % de personnes salariées dans ce secteur, la Bourgogne-Franche-Comté se situe parmi les dernières régions françaises.

Carte 1 | Poids du secteur dans la région comparativement au niveau national


Autres travaux de construction spécialisés : premier secteur concernant les effectifs

En 2020, 13 362 salariés travaillent dans le secteur “Autres travaux de construction spécialisés”, soit 25.9 % des personnes employées dans la construction.

Tableau 2 | L’emploi salarié par secteur détaillé

Secteur d’activité détaillé Effectifs salariés en 2021 Part des effectifs dans le secteur (en %)
Autres travaux de construction spécialisés 13362 25.9
Travaux de finition 12875 24.9
Travaux d’installation électrique, plomberie et autres travaux d’installation 12628 24.5
Démolition et préparation des sites 3956 7.7
Construction de réseaux et de lignes 2901 5.6
Construction de bâtiments résidentiels et non résidentiels 2723 5.3
Construction de routes et de voies ferrées 2550 4.9
Promotion immobilière 473 0.9
Construction d’autres ouvrages de génie civil 163 0.3
Source : Acoss-Urssaf, données annuelles régionales.


Les établissements employeurs

En 2019, 9 663 établissements dans la construction se situent en Bourgogne-Franche-Comté.

Dans la région, 1 220 établissements emploient entre 10 et 49 salariés. Ils représentent 44.4 % de l’emploi salarié du secteur.

Graph 3 | Taille des établissements

Tableau 3 | Top 10 des établissements employeurs

Département Tranche d'effectifs Secteur d'activité
ENTREPRISE HUBERT ROUGEOT MEURSAULT 21 entre 100 et 249 salariés Construction de routes et de voies ferrées
AER SENOZAN 71 entre 100 et 249 salariés Construction de routes et de voies ferrées
COLAS NORD-EST 21 entre 100 et 249 salariés Construction de routes et de voies ferrées
S.N.C.T.P 21 entre 100 et 249 salariés Construction de réseaux et de lignes
PASCAL GUINOT VRD-PSACAL GUINOT RESEAUX 71 entre 100 et 249 salariés Construction de réseaux et de lignes
CLIMENT TRAVAUX PUBLICS 25 entre 100 et 249 salariés Démolition et préparation des sites
SPIE INDUSTRIE & TERTIAIRE 90 entre 100 et 249 salariés Travaux d'installation électrique, plomberie et autres travaux d'installation
SDEL BOURGOGNE 21 entre 100 et 249 salariés Travaux d'installation électrique, plomberie et autres travaux d'installation
ENTREPRISE BONGLET 39 entre 100 et 249 salariés Travaux de finition
OXXO 71 entre 100 et 249 salariés Travaux de finition
Source : Insee, Flores 2019.
traitement Sese Dreets Bourgogne-Franche-Comté.

Travaux de finition : premier secteur concernant le nombre d’établissements

Avec 3090 établissements, le secteur “Travaux de finition” représente 32 % des établissements dans la construction en 2019.

Tableau 4 | Les établissements par secteur détaillé

Secteur d’activité détaillé Nombre d’établissements Part des établissements dans le secteur (en %)
Travaux de finition 3090 32
Autres travaux de construction spécialisés 2836 29
Travaux d’installation électrique, plomberie et autres travaux d’installation 2379 25
Démolition et préparation des sites 626 6
Construction de bâtiments résidentiels et non résidentiels 342 4
Construction de réseaux et de lignes 101 1
Promotion immobilière 100 1
Construction de routes et de voies ferrées 97 1
Construction d’autres ouvrages de génie civil 92 1
Source : Insee, Flores 2019


2. Conjoncture

L’emploi dans la construction

54 456 salariés permanents et 3 957 intérimaires travaillent dans la construction

En Bourgogne-Franche-Comté, 54 456 salariés travaillent dans la construction au 2e trimestre 2022. À ces salariés permanents s’ajoutent 3 957 intérimaires qui travaillent dans le secteur.
Au niveau des départements, le nombre de salariés est le plus élevé dans la Côte-d’Or (12 553). La part de salariés travaillant dans la construction est la plus importante dans le Jura (6.2 %).

Tableau 1 | Chiffres clés sur l’emploi dans le secteur de la construction

2e trimestre 2022
Emploi salarié permanent Emploi intérimaire Emploi total
Effectifs Évolution trimestrielle (en %) Évolution annuelle (en %) Effectifs Évolution trimestrielle (en %) Évolution annuelle (en %) Effectifs Évolution trimestrielle (en %) Évolution annuelle (en %)
France (Hors Mayotte) 1 574 635 0.0 1.5 140 528 −5.0 −5.2 1 715 163 −0.4 0.9
Bourgogne-Franche-Comté 54 456 0.3 1.6 3 957 −7.0 −7.3 58 413 −0.2 0.9
Côte-d'Or 12 553 0.2 1.9 1 059 −8.9 −8.5 13 612 −0.6 1.0
Doubs 10 130 0.1 2.4 816 −3.8 −3.8 10 946 −0.2 1.9
Jura 5 485 0.7 1.8 273 −15.0 −15.0 5 758 −0.1 0.9
Nièvre 3 252 0.5 −0.8 179 −16.4 −8.4 3 431 −0.6 −1.2
Haute-Saône 3 639 0.4 2.3 118 −15.2 −32.1 3 757 −0.2 0.7
Saône-et-Loire 11 340 0.4 0.2 1 107 2.0 6.7 12 447 0.5 0.7
Yonne 5 796 0.7 3.5 289 −17.5 −22.0 6 085 −0.4 1.9
Territoire de Belfort 2 263 −0.5 0.7 117 −14.2 −28.9 2 380 −1.2 −1.3
Source : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.
traitement Sese Dreets Bourgogne-Franche-Comté


L’évolution de l’emploi dans la construction

Au 2e trimestre 2022, l’emploi salarié augmente dans la région (0.3 %) et il est stable en France (0 %) (cf. Tableau 1 et Graph 1). Sur un an, l’emploi salarié est en forte hausse dans la région (1.6 %).
Au sein des départements, l’évolution de l’emploi salarié permanent se situe entre -0.5 % dans le Territoire de Belfort et 0.7 % dans le Jura.

Graph 1 | Evolution de l’emploi salarié sur long terme

Lecture: En Bourgogne-Franche-Comté, le nombre de salariés permanents dans la construction a augmenté de 2 % entre le 4e trimestre 2014 et le 2e trimestre 2022 (11.7 % au niveau national).

Graph 2 | Evolution du recours à l’intérim sur long terme

Lecture: En Bourgogne-Franche-Comté, le nombre d’intérimaires dans la construction a diminué de -8.2 % entre le 1er trimestre 2010 et le 2e trimestre 2022 (14.5 % au niveau national).


Le recours à l’activité partielle

💬 Les informations sur le recours à l’activité partielle ont un intérêt pour le suivi de la conjoncture car :

  • ce dispositif vise à éviter les licenciements économiques ❨protection de l’emploi❩ et adapter les heures travaillées aux variations de l’activité des entreprises ❨flexibilité du travail❩. Le suivi de la consommation d’activité partielle permet de quantifier les effets de ces variations d’activité sur l’emploi, ce qui vient enrichir les constats qui peuvent être faits sous l’angle des indicateurs financiers.

  • les autorisations d’activité partielle permettent d’avoir une vision prospective sur la santé économique des entreprises car elles traduisent les anticipations des employeurs sur l’activité à venir. Lorsque les établissements d’un secteur d’activité rencontrent des difficultés, les autorisations d’activité partielle progressent. Quand la situation s’améliore, elles diminuent.

Suivi de la consommation d’activité partielle

Guide de lecture

Un recours important au dispositif se traduit par :

  • une augmentation du nombre de salariés indemnisés au titre de l’activité partielle

  • une part significative de salariés indemnisés au moins égale à ce que représente le secteur dans la région

  • une augmentation du taux de consommation ❨rapport entre heures consommées/ heures autorisées❩

Au 2e trimestre 2022, le recours à l’activité partielle est inférieur à celui enregistré au 1er trimestre 2022. D’après les données provisoires, le nombre de salariés indemnisés augmenterait : en moyenne, près de 85 salariés auraient été placés en activité partielle pour un total de 12 285 heures indemnisées ❨soit environ 31 emplois en équivalent temps plein❩.

Tableau 5 | Indicateurs de suivi mensuel

Année 2021 Année 2022
oct.-21 nov.-21 déc.-21 janv.-22 févr.-22 mars-22 avr.-22* mai-22* juin-22*
Indemnisations
Etablissements indemnisés 46 91 103 105 79 47 30 21 23
Heures indemnisées 5 802 7 284 7 529 11 288 12 048 10 476 4 813 3 159 4 313
Salariés indemnisés 93 144 151 277 232 177 93 48 113
% salariés indemnisés/salariés secteur 0.2 0.3 0.3 0.5 0.4 0.3 0.2 0.1 0.2
Taux de consommation
heures indemnisées/heures autorisées 15.7 17.7 16.8 18.4 19.3 14.0 7.7 5.1 8.8
Source : DGEFP-Dares, traitement SESE Dreets BFC
* Avertissement : les consommations de l'activité partielle sont provisoires et susceptibles d'être révisées en raison des remontées tardives des entreprises ; celles-ci ayant 6 mois pour demander leur indemnisation.

Lecture : Au mois de juin 2022, 23 établissements ont eu recours à l’activité partielle et près de 113 salariés ont été indemnisés pour un total d’environ 4 313 heures chômées. Cela représente en moyenne 38 heures chômées par salarié (soit près de 1 semaines à 35 heures hebdomadaires).


Graph 5 | Salariés indemnisés au titre de l’activité partielle

Lecture : Au mois de juin 2022, près de 113 salariés de la construction ont été indemnisés au titre de l’activité partielle.


Consommation d’activité partielle par principales activités

En juin 2022, les établissements exerçant une activité de “travaux de finition” ont le plus recouru à l’activité partielle avec 1 590 heures indemnisées, soit 36.9 % des heures indemnisées dans le secteur de la construction.

Graph 6 | Heures indemnisées par activités


Le recours au dispositif dans les prochains mois

Guide de lecture

Des prévisions moins favorables de l’activité économique se traduisent par :

  • une augmentation du nombre de salariés autorisés dans les prochains mois.

Graph 8 | Autorisation d’activité partielle dans la construction

Lecture : Au 31 octobre 2022, 119 salariés travaillant dans le secteur la construction sont couverts par une demande d’activité partielle.

Avertissement : le nombre de salariés effectivement placés en activité partielle peut s’avérer in fine inférieur si, en fonction de leurs besoins réels, les entreprises ne placent dans cette situation qu’une partie du nombre de salariés autorisé par l’administration. Seules les demandes d’indemnisation (DI) déposées chaque mois par les entreprises permettent de déterminer le recours effectif à l’activité partielle. (cf. Graph 5).

Graph 9 | … tous secteurs confondus

Lecture : Au 31 octobre 2022, en Bourgogne-Franche-Comté, 27 503 salariés sont couverts par une demande d’activité partielle.

Avertissement : le nombre de salariés effectivement placés en activité partielle peut s’avérer in fine inférieur si, en fonction de leurs besoins réels, les entreprises ne placent dans cette situation qu’une partie du nombre de salariés autorisé par l’administration. Seules les demandes d’indemnisation (DI) déposées chaque mois par les entreprises permettent de déterminer le recours effectif à l’activité partielle. (cf. Graph 5).




Les mouvements de main d’oeuvre

💬 L’étude des mouvements de main d’oeuvre a un intérêt pour le suivi de la conjoncture car :

  • le suivi et l’analyse des embauches permet d’appréhender les besoins et l’évolution des pratiques d’embauches des employeurs.

  • le suivi des sorties et l’analyse des motifs permet de mieux comprendre les causes liées à ces départs ❨ex: retraite, démission, licenciement économique❩.

Champ de l’étude : secteur privé hors agriculture, intérim et particuliers employeurs.

Les volumes d’embauches

Depuis le 1er janvier 2022, 9 764 contrats de travail (CDD, CDI) ont été signés dans le secteur de la construction, -397 de moins qu’en 2021 à la même période. Les embauches sont plus nombreuses qu’en 2019 où 8 742 contrats avaient été signés.

Graph 10 | Evolution des embauches (CDD, CDI) en cumul depuis le 01/01

Lecture : Depuis le 1er janvier 2022, 9 764 contrats (CDD, CDI) ont été signés dans la construction.


Evolution des embauches en CDI

Guide de lecture

Les indicateur proposés ici visent à aider à la réflexion sur les problématiques suivantes :

  • les pratiques d’embauches évoluent-elles ?

  • les difficultés de recrutement liées au secteur poussent-elles les établissements à proposer davantage de CDI ?

  • existe-t-il une différence entre les activités du secteur ?

Dans le secteur de la construction, le volume d’embauches en CDI est au-dessus de leur niveau d’avant-crise : 5 453 contre 4 781 à la même période en 2019. Les embauches en CDD restent en-deçà de leur niveau 2019. La part des CDI dans les embauches a augmenté passant de 56 % au 1er semestre 2022 contre 55 % à la même période 2019.

Les embauches en CDI sont majoritaires dans le secteur “construction de bâtiments”. Entre 2019 et 2022, les embauches en CDI reculent, la part des CDI s’élève désormais à 65 % des recrutements au 1er semestre 2022 contre 67 % à la même période 2019.

Dans le secteur “génie civil”, la part des CDI parmi les recrutements au 1er semestre 2022 est de 79 % contre 81 % à la même période en 2019. Les embauches en CDI sont majoritaires et reculent depuis la période d’avant-crise sanitaire.

Graph 11 | Volume et part de CDI parmi les embauches au 1er semestre 2022

Lecture : Depuis le 1er janvier 2022, 5 453 CDI ont été signés dans la construction, soit 56 % des embauches (55 % à la même période en 2019).


Un recours plus marqué au CDI

Guide de lecture

Les indicateurs proposés ici visent à aider à la réflexion sur les problématiques suivantes :

  • les embauches en CDI sont-elles plus fréquentes dans le secteur ?

  • dans la région plus qu’ailleurs ?

Depuis le 1er janvier 2022, 56 % des salariés nouvellement embauchés ont signé un CDI contre 18.3 % en moyenne dans la région.

Graph 12 | Comparaison avec la moyenne nationale et régionale


Principaux métiers recrutés au 1er semestre 2022

Tableau 6 | Métiers recrutés (Top 5)

Métiers regroupés par famille professionnelle Embauches S1 2022 Part (en %) Part S1 2019 (en %)
B3Z20 : Ouvriers non qualifiés du second œuvre du bâtiment 884 10 7
B0Z21 : Ouvriers non qualifiés du gros œuvre du bâtiment 864 10 7
K0Z40 : Artisans et ouvriers qualifiés divers de type artisanal 597 7 6
B2Z40 : Maçons 548 6 7
B1Z40 : Ouvriers qualifiés des travaux publics, du béton et de l’extraction 499 6 5

Source : DARES-MMO/traitement SESE BFC


Les départs de salariés

Depuis le 1er janvier 2022, environ 9 551 salariés ont quitté le secteur de la construction. Ces départs sont plus nombreux qu’avant la crise.

Graph 13 | Evolution des sorties (CDD et CDI) en cumul depuis le 01/01

Lecture : Depuis le 1er janvier 2022, le secteur de la construction enregistre 9 551 départs.


Les ruptures de contrat et fins de CDD

Guide lecture

Objectifs des indicateurs proposés :

  • combien de contrats sont arrivés à terme ? comment anticiper ces fins de contrat pour maintenir les salariés dans une dynamique emploi et favoriser leur accès à l’emploi durable ?

  • la part des contrats précaires ❨CDD inférieur à 1 mois❩ augmente-t-elle ?

  • le volume des ruptures de contrat de travail augmente-t-il ?

Dans la construction, la majorité des départs des salariés au 1er semestre 2022 font suite à une rupture de contrat de travail. Le recours au CDD est moins important comparativement à la même période en 2019 et leur durée s’est allongée : la part des CDD<1 mois parmi ceux arrivés à terme ayant diminué.

Dans le secteur “génie civil”, le recours au CDD recule et leur durée s’est réduite.

Les CDD<1 mois parmi les CDD arrivés à terme ont en proportion augmenté dans le secteur “construction de bâtiments”. Le recours au CDD recule et leur durée s’est réduite.


Graph 14 | Rupture de contrat de travail et fins de CDD

Graph 15 | Comparaison avec la moyenne nationale et régionale

Les motifs de rupture de contrat de travail

Guide de lecture

Objectifs des indicateurs proposés :

  • le choix de démissionner est-il plus fréquent dans le secteur depuis 2019 ?

  • les démissions sont-elles plus fréquentes qu’ailleurs ? Cette information est intéressante à croiser au regard de la part des CDI parmi les embauches ➝ enjeu de fidélisation des salariés, de sécurisation de l’emploi et d’attractivité du poste.

  • les ruptures de contrats notamment les départs non anticipés par les employeurs comme les démissions, fins période d’essai ou encore les licenciements non économiques sont-ils plus nombreux par rapport à 2019 ? ➝ renforcement des tensions de recrutement.

Les ruptures de contrats de travail s’élèvent à 7 094 et représentent 74 % des sorties enregistrées dans le secteur au 1er semestre 2022. ❨cf. Graph14

Les départs faisant suite à une démission forment le premier motif de rupture de contrat de travail. Ils sont aussi fréquents dans le secteur de la construction par rapport à la moyenne régionale, tous secteurs confondus.
Les départs faisant suite à un licenciement économique représentent le deuxième motif de rupture de contrat et sont aussi fréquents dans le secteur de la construction.
Les établissements de la construction ont eu plus recours aux licenciements économiques comparativement à la moyenne régionale.

Graph 16 | Motifs des ruptures de contrat de travail


Focus sur les mouvements de main d’oeuvre au 1er semestre 2022

Les focus ci-dessous permettent d’éclairer notamment les problématiques suivantes :

  • quelle est la part de jeunes parmi les embauches comparativement à ce qu’ils représentent dans l’emploi du secteur ? ❨idem pour les femmes, les hommes et les seniors❩

  • les jeunes signent-ils plus souvent un CDI dans le secteur par rapport à ce que l’on observe en moyenne tous secteurs confondus ? ❨idem pour les femmes, les hommes et les seniors❩

  • le secteur recrute-t-il essentiellement des postes qualifiés / non qualifiés ?

  • les salariés occupant un poste qualifié sont-ils plus nombreux à quitter le secteur qu’à y entrer ? ❨idem pour les salariés occupant un poste non qualifié❩

  • les salariés occupant un poste qualifié sont-ils plus souvent recrutés en CDI ? ❨ idem pour les salariés occupant un poste non qualifié❩


Focus sur les jeunes

15 % des salariés du secteur ont moins de 25 ans.
(source : Insee, recensement de la population 2018.

Embauches

2 731 entrées

28 % des entrées
(+ 3 pt(s) depuis 2019)

38 % ont signé un CDI
(contre 17 % des jeunes nouvellement embauchés tous secteurs confondus)

Départs

2 438 sorties

soit 26 % des sorties
(+ 1 pt(s) depuis 2019)

12 % occupaient un CDD < à 1 mois

parmi les ruptures de contrat : 45 % ont démissionné
(contre 43 % des jeunes tous secteurs confondus)






Focus sur les seniors

23 % des salariés du secteur ont 50 ans ou plus.
(source : Insee, recensement de la population 2018.

Embauches

1 278 entrées

soit 13 % des entrées
( -2 pt(s) depuis 2019)

58 % ont signé un CDI
(contre 11 % des seniors nouvellements embauchés tous secteurs confondus)

Départs

1 730 sorties

soit 18 % des sorties
( -2 pt(s) depuis 2019)

6 % occupaient un CDD < à 1 mois

parmi les ruptures de contrat : 26 % ont démissionné
(contre 25 % des seniors tous secteurs confondus)







Focus sur les femmes

12 % des salariés du secteur sont des femmes.
❨source : Insee, recensement de la population 2018❩

Embauches

1 046 entrées

soit 11 % des entrées
(+ 2 pt(s) depuis 2019)

66 % ont signé un CDI
(contre 14 % des femmes nouvellement embauchées tous secteurs confondus)

Départs

972 sorties

soit 10 % des sorties
(+ 1 pt(s) depuis 2019)

6 % occupaient un CDD < à 1 mois

parmi les ruptures de contrat : 38 % ont démissionné
(contre 44 % des femmes tous secteurs confondus)







Focus sur les hommes

88 % des salariés du secteurs sont des hommes.
❨source : Insee, recensement de la population 2018❩

Embauches

8 712 entrées

soit 89 % des entrées
( -2 pt(s) depuis 2019)

55 % ont signé un CDI
(contre 25 % des hommes nouvellement embauchés tous secteurs confondus)

Départs

8 571 sorties

soit 90 % des sorties
( -1 pt(s) depuis 2019)

7 % occupaient un CDD < à 1 mois

parmi les ruptures de contrat : 45 % ont démissionné
(contre 41 % des hommes tous secteurs confondus)







Focus sur les postes qualifiés

Embauches de salariés
pour un poste qualifié

4 481 entrées

soit 53 % des entrées

62.9 % ont signé un CDI
(contre 26.6 % tous secteurs confondus
parmi les postes qualifiés)

Départs de salariés
qui occupaient un poste qualifié

4 538 sorties

soit 55 % des sorties

parmi les ruptures de contrat : 48 % ont démissionné
(contre 43 % des salariés qui occupaient un poste qualifié tous secteurs confondus)






Focus sur les postes non qualifiés

Embauches de salariés
pour un poste non qualifié

2 755 entrées

soit 33 % des entrées

35.8 % ont signé un CDI
(contre 13.5 % tous secteurs confondus
parmi les postes non qualifiés)

Départs de salariés
qui occupaient un poste non qualifié

2 523 sorties

soit 31 % des sorties

parmi les ruptures de contrat : 39 % ont démisionné
(contre 42 % des salariés qui occupaient un poste non qualifié tous secteurs confondus)







Sources, méthodologie, définitions

Sources et méthodes

La donnée structurelle du nombre d’établissements provient du fichier Flores de l’Insee (Fichier localisé des rémunérations et de l’emploi salarié).

Les évolutions de l’emploi salarié (hors intérim) sont calculées à partir des estimations trimestrielles de l’emploi salarié produites conjointement par l’Insee, l’Acoss et la Dares. Les effectifs salariés diffusés correspondent au « nombre de salariés inscrits durant la dernière semaine de la période » renseigné dans la Déclaration sociale nominative (DSN). Les alternants font partie des effectifs salariés.

Les mouvements de main-d’oeuvre (MMO) recensent l’ensemble des embauches et des fins de contrats de travail au niveau des établissements. Ils permettent de mesurer les entrées et les sorties selon le type de contrat (contrat à durée déterminée/contrat à durée indéterminée), la durée des contrats et les motifs de rupture.

L’intérim : depuis juillet 2018, la Déclaration sociale nominative (DSN) est l’unique source des statistiques d’intérim. Elle se substitue ainsi à la source historique, les relevés mensuels de mission – RMM – adressés à Pôle emploi par les établissements de travail temporaire. À partir de cette information, la Dares élabore divers indicateurs mensuels, trimestriels et annuels. Ces statistiques intègrent les contrats à durée indéterminée intérimaires (CDII).

Définitions

Les embauches (i.e. entrées) et les départs (i.e. sorties) sont des flux de main-d’oeuvre qui n’intègrent ni les transferts entre les établissements d’une même entreprise ni les entrées/sorties en mission d’intérim. La différence entre les entrées et les sorties ne reflète que très approximativement l’évolution de l’emploi, puisque la prise en compte de la démographie des entreprises au sein des données mouvements de main d’oeuvre est partielle, notamment pour les établissements de moins de 50 salariés.

Catégorie socioprofessionnelle : les personnes en emploi sont réparties selon leur groupe socioprofessionnel agrégé tel que défini par la nomenclature des professions et catégories socioprofessionnelles (PCS). La PCS classe la population en fonction de la profession, de la position hiérarchique et du statut (salarié ou non).
Au sein des actifs occupés, six catégories sont distinguées : les agriculteurs exploitants, les artisans, commerçants et chefs d’entreprise, les cadres et professions intellectuelles supérieures, les professions intermédiaires, les employés et les ouvriers.
A l’aide des travaux de l’Insee sur le sujet nous pouvons distinguer, au sein des ouvriers et des employés, les emplois qualifiés et les emplois non qualifiés. Les ouvriers non qualifiés regroupent les ouvriers non qualifiés de type industriel (poste 67 de la nomenclature socioprofessionnelle à 2 chiffres), les ouvriers non qualifiés de type artisanal (68) et les ouvriers agricoles (69). Pour les employés non qualifiés, la distinction se fonde sur la nomenclature à 4 chiffres : agents de service (postes 525a, 525b, 525c, 525d), agents de surveillance et de sécurité (533c, 534a), des standardistes, opérateurs de saisie (541d, 542b), caissiers ou vendeurs non qualifiés (551a, 552a, 553a, 554a, 554h, 554j, 555a), serveurs et employés non qualifiés de la restauration et du tourisme (561a, 561d, 561e, 561f), assistants maternels (563a), aides à domicile, aides ménagères (563b), employés de maison et personnels de ménage (563c), concierges et gardiens d’immeubles (564a), employés des services divers (564b).

Pour en savoir plus

« L’intérim en Bourgogne-Franche-Comté », DREETS Bourgogne-Franche-Comté, septembre 2022.

« Conjoncture Emploi Insee – Urssaf – DREETS », Insee - Urssaf - DREETS, Insee Flash, octobre 2022.

« Indicateurs Trimestriels Régionaux : Économie, emploi, marché du travail et politiques d’emploi », DREETS Bourgogne-Franche-Comté, septembre 2022.

« Indicateurs Trimestriels Départementaux : Économie, emploi, marché du travail et politiques d’emploi », DREETS Bourgogne-Franche-Comté, septembre 2022.

« Fiches territoires », DREETS Bourgogne-Franche-Comté, septembre 2022.

« Demandeurs d’emploi inscrits à Pôle Emploi en Bourgogne-Franche-Comté », DREETS et Pôle Emploi Bourgogne-Franche-Comté, octobre 2022.

« Tableau de bord de la conjoncture Bourgogne-Franche-Comté, », Insee (emploi, chômage, etc.).

« La conjoncture en Bourgogne – Franche-Comté », Tendances régionales, Banque de France, octobre 2022.





Conception et réalisation :
Céline Rouot, Émilie Vivas
Service Études Statistiques Évaluation (SESE)
Direction régionale de l’économie, de l’emploi, du travail et des solidarités (DREETS) de Bourgogne-Franche-Comté
5 place Jean Cornet
25041 Besançon Cedex
www.bourgogne-franche-comte.dreets.gouv.fr