Au cours du premier semestre 2022, l’activité est quasi stable dans le secteur de la métallurgie. L’emploi salarié est stable au deuxième trimestre en Bourgogne-Franche-Comté comme au niveau national.
À la fin du premier semestre 2022, les embauches de salariés hors intérimaires se situent au-dessus de leur niveau de 2019 et elles s’effectuent majoritairement sous la forme d’un contrat à durée indéterminée. Dans le même temps, le nombre de départs du secteur est au même niveau que les embauches.
Dès l’été, l’activité dans la métallurgie marquerait le pas. L’intérim, qui est un indicateur avancé de la situation économique, se replie nettement à la fin juin 2022.

1. Présentation du secteur

4.6 % des salariés de la région sont employés dans la métallurgie, fabrication de produits métalliques

Avec 4.6 % de personnes salariées dans ce secteur, la Bourgogne-Franche-Comté se situe au premier rang des régions françaises.

Carte 1 | Poids du secteur dans la région comparativement au niveau national


Traitement et revêtement des métaux ; usinage : premier secteur concernant les effectifs

En 2020, 7 664 salariés travaillent dans le secteur “Traitement et revêtement des métaux ; usinage”, soit 25.3 % des personnes employées dans la métallurgie, fabrication de produits métalliques.

Tableau 2 | L’emploi salarié par secteur détaillé

Secteur d’activité détaillé Effectifs salariés en 2021 Part des effectifs dans le secteur (en %)
Traitement et revêtement des métaux ; usinage 7664 25.3
Fabrication d’autres ouvrages en métaux 4755 15.7
Forge, emboutissage, estampage ; métallurgie des poudres 4740 15.6
Fabrication d’éléments en métal pour la construction 3874 12.8
Fabrication de coutellerie, d’outillage et de quincaillerie 2475 8.2
Sidérurgie 1806 6.0
Production de métaux précieux et d’autres métaux non ferreux 1568 5.2
Fabrication de générateurs de vapeur, à l’exception des chaudières pour le chauffage central 1029 3.4
Fabrication de tubes, tuyaux, profilés creux et accessoires correspondants en acier 877 2.9
Fonderie 870 2.9
Fabrication d’autres produits de première transformation de l’acier 378 1.2
Fabrication de réservoirs, citernes et conteneurs métalliques 226 0.7
Fabrication d’armes et de munitions 44 0.1
Source : Acoss-Urssaf, données annuelles régionales.


Les établissements employeurs

En 2019, 1 196 établissements dans la métallurgie, fabrication de produits métalliques se situent en Bourgogne-Franche-Comté.

Dans la région, 440 établissements emploient entre 10 et 49 salariés. Ils représentent 29.5 % de l’emploi salarié du secteur.

Graph 3 | Taille des établissements

Tableau 3 | Top 10 des établissements employeurs

Département Tranche d'effectifs Secteur d'activité
INDUSTEEL FRANCE 71 250 salariés et plus Sidérurgie
APERAM STAINLESS FRANCE 71 250 salariés et plus Sidérurgie
SALZGITTER MANNESMANN STAINLESS ... 21 250 salariés et plus Fabrication de tubes, tuyaux, profilés creux et accessoires correspondants en acier
APERAM ALLOYS IMPHY 58 250 salariés et plus Production de métaux précieux et d'autres métaux non ferreux
FRAMATOME 71 250 salariés et plus Fabrication de générateurs de vapeur, à l'exception des chaudières pour le chauffage central
FRAMATOME 71 250 salariés et plus Forge, emboutissage, estampage ; métallurgie des poudres
R. BOURGEOIS 25 250 salariés et plus Forge, emboutissage, estampage ; métallurgie des poudres
U-SHIN FRANCE 58 250 salariés et plus Fabrication de coutellerie, d'outillage et de quincaillerie
MASSILLY FRANCE 71 250 salariés et plus Fabrication d'autres ouvrages en métaux
LISI AUTOMOTIVE FORMER 70 250 salariés et plus Fabrication d'autres ouvrages en métaux
Source : Insee, Flores 2019.
traitement Sese Dreets Bourgogne-Franche-Comté.

Traitement et revêtement des métaux ; usinage : premier secteur concernant le nombre d’établissements

Avec 564 établissements, le secteur “Traitement et revêtement des métaux ; usinage” représente 47.2 % des établissements dans la métallurgie, fabrication de produits métalliques en 2019.

Tableau 4 | Les établissements par secteur détaillé

Secteur d’activité détaillé Nombre d’établissements Part des établissements dans le secteur (en %)
Traitement et revêtement des métaux ; usinage 564 47.2
Fabrication d’éléments en métal pour la construction 218 18.2
Forge, emboutissage, estampage ; métallurgie des poudres 117 9.8
Fabrication d’autres ouvrages en métaux 107 8.9
Fabrication de coutellerie, d’outillage et de quincaillerie 105 8.8
Fonderie 35 2.9
Production de métaux précieux et d’autres métaux non ferreux 13 1.1
Fabrication d’autres produits de première transformation de l’acier 12 1.0
Fabrication de tubes, tuyaux, profilés creux et accessoires correspondants en acier 8 0.7
Sidérurgie 8 0.7
Fabrication de réservoirs, citernes et conteneurs métalliques 6 0.5
Fabrication de générateurs de vapeur, à l’exception des chaudières pour le chauffage central 2 0.2
Fabrication d’armes et de munitions 1 0.1
Source : Insee, Flores 2019


2. Conjoncture

L’emploi dans la métallurgie, fabrication de produits métalliques

30 729 salariés permanents et 3 410 intérimaires travaillent dans la métallurgie, fabrication de produits métalliques

En Bourgogne-Franche-Comté, 30 729 salariés travaillent dans la métallurgie, fabrication de produits métalliques au 2e trimestre 2022. À ces salariés permanents s’ajoutent 3 410 intérimaires qui travaillent dans le secteur.
Au niveau des départements, le nombre de salariés est le plus élevé en Doubs (7 834). La part de salariés travaillant dans la métallurgie, fabrication de produits métalliques est la plus importante en Haute-Saône (4.9 %).

Tableau 1 | Chiffres clés sur l’emploi dans le secteur de la métallurgie, fabrication de produits métalliques

2e trimestre 2022
Emploi salarié permanent Emploi intérimaire Emploi total
Effectifs Évolution trimestrielle (en %) Évolution annuelle (en %) Effectifs Évolution trimestrielle (en %) Évolution annuelle (en %) Effectifs Évolution trimestrielle (en %) Évolution annuelle (en %)
France (Hors Mayotte) 359 670 −0.1 −0.3 34 609 −4.3 2.9 394 279 −0.4 0.0
Bourgogne-Franche-Comté 30 729 0.0 −1.1 3 410 −4.7 8.0 34 139 −0.5 −0.3
Côte-d'Or 3 382 −0.3 0.4 284 −18.1 −13.7 3 666 −2.0 −0.9
Doubs 7 834 0.6 1.1 991 0.5 7.0 8 825 0.6 1.7
Haute-Saône 3 366 −0.2 −0.1 446 −3.5 3.7 3 812 −0.6 0.3
Jura 3 008 −0.5 −9.1 340 −3.6 8.4 3 348 −0.8 −7.6
Nièvre 1 649 −1.6 −9.5 197 −1.8 55.4 1 846 −1.6 −5.3
Saône-et-Loire 6 806 0.8 1.5 573 −15.5 1.9 7 379 −0.7 1.6
Territoire de Belfort 1 834 0.8 −1.0 205 10.9 15.8 2 039 1.7 0.5
Yonne 2 850 −1.7 −2.0 374 2.0 28.1 3 224 −1.2 0.8
Source : Acoss-Urssaf


L’évolution de l’emploi dans la métallurgie, fabrication de produits métalliques

Au 2e trimestre 2022, l’emploi salarié est stable dans la région (0 %) et il est stable en France (-0.1 %) (cf. Tableau 1 et Graph 1). Sur un an, l’emploi salarié est en nette baisse dans la région (-1.1 %).
Au sein des départements, l’évolution de l’emploi salarié permanent se situe entre -1.7 % dans l’ Yonne et 0.8 % en Saône-et-Loire.

Graph 1 | Evolution de l’emploi salarié sur long terme

Lecture: En Bourgogne-Franche-Comté, le nombre de salariés permanents dans la métallurgie, fabrication de produits métalliques a diminué de -9.2 % entre le 1er trimestre 2017 et le 2e trimestre 2022 (-5.40000000000001 % au niveau national).

Graph 2 | Evolution du recours à l’intérim sur long terme

Lecture: En Bourgogne-Franche-Comté, le nombre d’intérimaires dans la métallurgie, fabrication de produits métalliques a augmenté de 29.9 % entre le 1er trimestre 2010 et le 2e trimestre 2022 (31.8 % au niveau national).


Le recours à l’activité partielle

💬 Les informations sur le recours à l’activité partielle ont un intérêt pour le suivi de la conjoncture car :

  • ce dispositif vise à éviter les licenciements économiques ❨protection de l’emploi❩ et adapter les heures travaillées aux variations de l’activité des entreprises ❨flexibilité du travail❩. Le suivi de la consommation d’activité partielle permet de quantifier les effets de ces variations d’activité sur l’emploi, ce qui vient enrichir les constats qui peuvent être faits sous l’angle des indicateurs financiers.

  • les autorisations d’activité partielle permettent d’avoir une vision prospective sur la santé économique des entreprises car elles traduisent les anticipations des employeurs sur l’activité à venir. Lorsque les établissements d’un secteur d’activité rencontrent des difficultés, les autorisations d’activité partielle progressent. Quand la situation s’améliore, elles diminuent.

Suivi de la consommation d’activité partielle

Guide de lecture

Un recours important au dispositif se traduit par :

  • une augmentation du nombre de salariés indemnisés au titre de l’activité partielle

  • une part significative de salariés indemnisés au moins égale à ce que représente le secteur dans la région

  • une augmentation du taux de consommation ❨rapport entre heures consommées/ heures autorisées❩

Au 2e trimestre 2022, le recours à l’activité partielle est supérieur à celui enregistré au 1er trimestre 2022. D’après les données provisoires, le nombre de salariés indemnisés diminuerait : en moyenne, près de 1 855 salariés auraient été placés en activité partielle pour un total de 142 926 heures indemnisées ❨soit environ 356 emplois en équivalent temps plein❩.

Tableau 5 | Indicateurs de suivi mensuel

Année 2021 Année 2022
oct.-21 nov.-21 déc.-21 janv.-22 févr.-22 mars-22 avr.-22* mai-22* juin-22*
Indemnisations
Etablissements indemnisés 97 106 126 101 86 78 68 56 56
Heures indemnisées 72 461 60 985 68 987 34 778 29 595 56 850 57 904 40 554 44 468
Salariés indemnisés 2 799 2 705 2 751 1 532 1 311 1 944 2 162 1 649 1 753
% salariés indemnisés/salariés secteur 9.1 8.8 9.0 5.0 4.3 6.3 6.8 5.2 5.5
Taux de consommation
heures indemnisées/heures autorisées 16.7 13.1 12.8 8.1 6.7 11.5 15.7 17.7 19.4
Source : DGEFP-Dares, traitement SESE Dreets BFC
* Avertissement : les consommations de l'activité partielle sont provisoires et susceptibles d'être révisées en raison des remontées tardives des entreprises ; celles-ci ayant 6 mois pour demander leur indemnisation.

Lecture : Au mois de juin 2022, 56 établissements ont eu recours à l’activité partielle et près de 1 753 salariés ont été indemnisés pour un total d’environ 44 468 heures chômées. Cela représente en moyenne 25 heures chômées par salarié (soit près de 1 semaines à 35 heures hebdomadaires).


Graph 5 | Salariés indemnisés au titre de l’activité partielle

Lecture : Au mois de juin 2022, près de 1 753 salariés de la métallurgie, fabrication de produits métalliques ont été indemnisés au titre de l’activité partielle.


Consommation d’activité partielle par principales activités

En juin 2022, les établissements exerçant une activité de “forge, emboutissage, estampage ; métallurgie des poudres” ont le plus recouru à l’activité partielle avec 13 301 heures indemnisées, soit 29.9 % des heures indemnisées dans le secteur de la métallurgie, fabrication de produits métalliques.

Graph 6 | Heures indemnisées par activités


Consommation d’activité partielle par département

Au cours du 2e trimestre 2022, les établissements situés en Haute-Saône ont davantage eu recours à l’activité partielle. Près de 13 % des salariés travaillant dans la métallurgie, fabrication de produits métalliques ont été placés en activité partielle (soit 440 personnes).

Graph 7 | Part des salariés du secteur indemnisés par département

Lecture : en Haute-Saône, près de 13 % des salariés du secteur de la métallurgie, fabrication de produits métalliques ont été placés en activité partielle au cours du 2e trimestre 2022 (soit environ 440 personnes).


Carte 2 |


Le recours au dispositif dans les prochains mois

Guide de lecture

Des prévisions moins favorables de l’activité économique se traduisent par :

  • une augmentation du nombre de salariés autorisés dans les prochains mois.

Graph 8 | Autorisation d’activité partielle dans la métallurgie, fabrication de produits métalliques

Lecture : Au 31 octobre 2022, 3 910 salariés travaillant dans le secteur la métallurgie, fabrication de produits métalliques sont couverts par une demande d’activité partielle.

Avertissement : le nombre de salariés effectivement placés en activité partielle peut s’avérer in fine inférieur si, en fonction de leurs besoins réels, les entreprises ne placent dans cette situation qu’une partie du nombre de salariés autorisé par l’administration. Seules les demandes d’indemnisation (DI) déposées chaque mois par les entreprises permettent de déterminer le recours effectif à l’activité partielle. (cf. Graph 5).

Graph 9 | … tous secteurs confondus

Lecture : Au 31 octobre 2022, en Bourgogne-Franche-Comté, 27 503 salariés sont couverts par une demande d’activité partielle.

Avertissement : le nombre de salariés effectivement placés en activité partielle peut s’avérer in fine inférieur si, en fonction de leurs besoins réels, les entreprises ne placent dans cette situation qu’une partie du nombre de salariés autorisé par l’administration. Seules les demandes d’indemnisation (DI) déposées chaque mois par les entreprises permettent de déterminer le recours effectif à l’activité partielle. (cf. Graph 5).




Les mouvements de main d’oeuvre

💬 L’étude des mouvements de main d’oeuvre a un intérêt pour le suivi de la conjoncture car :

  • le suivi et l’analyse des embauches permet d’appréhender les besoins et l’évolution des pratiques d’embauches des employeurs.

  • le suivi des sorties et l’analyse des motifs permet de mieux comprendre les causes liées à ces départs ❨ex: retraite, démission, licenciement économique❩.

Champ de l’étude : secteur privé hors agriculture, intérim et particuliers employeurs.

Les volumes d’embauches

Depuis le 1er janvier 2022, 2 778 contrats de travail (CDD, CDI) ont été signés dans le secteur de la métallurgie, fabrication de produits métalliques, 304 de plus qu’en 2021 à la même période. Les embauches sont aussi nombreuses qu’en 2019 où 2 651 contrats avaient été signés.

Graph 10 | Evolution des embauches (CDD, CDI) en cumul depuis le 01/01

Lecture : Depuis le 1er janvier 2022, 2 778 contrats (CDD, CDI) ont été signés dans la métallurgie, fabrication de produits métalliques.


Evolution des embauches en CDI

Guide de lecture

Les indicateur proposés ici visent à aider à la réflexion sur les problématiques suivantes :

  • les pratiques d’embauches évoluent-elles ?

  • les difficultés de recrutement liées au secteur poussent-elles les établissements à proposer davantage de CDI ?

  • existe-t-il une différence entre les activités du secteur ?

Dans le secteur de la métallurgie, fabrication de produits métalliques, le volume d’embauches en CDI est au-dessus de leur niveau d’avant-crise : 1 774 contre 1 667 à la même période en 2019. Les embauches en CDD restent en-deçà de leur niveau 2019. La part des CDI dans les embauches a augmenté passant de 64 % au 1er semestre 2022 contre 63 % à la même période 2019.

Les embauches en CDI sont majoritaires dans le secteur “fabrication de produits métalliques, à l’exception des machines et des équipements”. Entre 2019 et 2022, les embauches en CDI augmentent, la part des CDI s’élève désormais à 62 % des recrutements au 1er semestre 2022 contre 61 % à la même période 2019.

Dans le secteur “métallurgie”, la part des CDI parmi les recrutements au 1er semestre 2022 est de 79 % contre 83 % à la même période en 2019. Les embauches en CDI sont majoritaires et augmentent depuis la période d’avant-crise sanitaire.

Graph 11 | Volume et part de CDI parmi les embauches au 1er semestre 2022

Lecture : Depuis le 1er janvier 2022, 1 774 CDI ont été signés dans la métallurgie, fabrication de produits métalliques, soit 64 % des embauches (63 % à la même période en 2019).


Un recours plus marqué au CDI

Guide de lecture

Les indicateurs proposés ici visent à aider à la réflexion sur les problématiques suivantes :

  • les embauches en CDI sont-elles plus fréquentes dans le secteur ?

  • dans la région plus qu’ailleurs ?

Depuis le 1er janvier 2022, 64 % des salariés nouvellement embauchés ont signé un CDI contre 18.3 % en moyenne dans la région.

Graph 12 | Comparaison avec la moyenne nationale et régionale


Principaux métiers recrutés au 1er semestre 2022

Tableau 6 | Métiers recrutés (Top 5)

Métiers regroupés par famille professionnelle Embauches S1 2022 Part (en %) Part S1 2019 (en %)
E1Z47 : Autres ouvriers qualifiés de type industriel 258 10 7
E1Z43 : Autres ouvriers qualifiés en verre, céramique, métallurgie, matériaux de construction et énergie 257 10 8
E0Z22 : Ouvriers non qualifiés en métallurgie, verre, céramique et matériaux de construction 227 9 7
E0Z24 : Autres ouvriers non qualifiés de type industriel 169 7 4
D1Z41 : Ouvriers qualifiés travaillant par enlèvement de métal 159 6 8

Source : DARES-MMO/traitement SESE BFC


Les départs de salariés

Depuis le 1er janvier 2022, environ 2 749 salariés ont quitté le secteur de la métallurgie, fabrication de produits métalliques. Ces départs sont aussi nombreux qu’avant la crise.

Graph 13 | Evolution des sorties (CDD et CDI) en cumul depuis le 01/01

Lecture : Depuis le 1er janvier 2022, le secteur de la métallurgie, fabrication de produits métalliques enregistre 2 749 départs.


Les ruptures de contrat et fins de CDD

Guide lecture

Objectifs des indicateurs proposés :

  • combien de contrats sont arrivés à terme ? comment anticiper ces fins de contrat pour maintenir les salariés dans une dynamique emploi et favoriser leur accès à l’emploi durable ?

  • la part des contrats précaires ❨CDD inférieur à 1 mois❩ augmente-t-elle ?

  • le volume des ruptures de contrat de travail augmente-t-il ?

Dans la métallurgie, fabrication de produits métalliques, la majorité des départs des salariés au 1er semestre 2022 font suite à une rupture de contrat de travail. Le recours au CDD est moins important comparativement à la même période en 2019 et leur durée s’est allongée : la part des CDD<1 mois parmi ceux arrivés à terme ayant diminué.

Dans le secteur “métallurgie”, le recours au CDD recule et leur durée s’est réduite.

Les CDD<1 mois parmi les CDD arrivés à terme ont en proportion diminué dans le secteur “fabrication de produits métalliques, à l’exception des machines et des équipements”. Le recours au CDD recule et leur durée s’est allongée.


Graph 14 | Rupture de contrat de travail et fins de CDD

Graph 15 | Comparaison avec la moyenne nationale et régionale

Les motifs de rupture de contrat de travail

Guide de lecture

Objectifs des indicateurs proposés :

  • le choix de démissionner est-il plus fréquent dans le secteur depuis 2019 ?

  • les démissions sont-elles plus fréquentes qu’ailleurs ? Cette information est intéressante à croiser au regard de la part des CDI parmi les embauches ➝ enjeu de fidélisation des salariés, de sécurisation de l’emploi et d’attractivité du poste.

  • les ruptures de contrats notamment les départs non anticipés par les employeurs comme les démissions, fins période d’essai ou encore les licenciements non économiques sont-ils plus nombreux par rapport à 2019 ? ➝ renforcement des tensions de recrutement.

Les ruptures de contrats de travail s’élèvent à 2 215 et représentent 81 % des sorties enregistrées dans le secteur au 1er semestre 2022. ❨cf. Graph14

Les départs faisant suite à une démission forment le premier motif de rupture de contrat de travail. Ils sont plus fréquents dans le secteur de la métallurgie, fabrication de produits métalliques par rapport à la moyenne régionale, tous secteurs confondus.
Les départs faisant suite à un licenciement économique représentent le deuxième motif de rupture de contrat et sont aussi fréquents dans le secteur de la métallurgie, fabrication de produits métalliques.
Les établissements de la métallurgie, fabrication de produits métalliques ont eu plus recours aux licenciements économiques comparativement à la moyenne régionale.

Graph 16 | Motifs des ruptures de contrat de travail


Focus sur les mouvements de main d’oeuvre au 1er semestre 2022

Les focus ci-dessous permettent d’éclairer notamment les problématiques suivantes :

  • quelle est la part de jeunes parmi les embauches comparativement à ce qu’ils représentent dans l’emploi du secteur ? ❨idem pour les femmes, les hommes et les seniors❩

  • les jeunes signent-ils plus souvent un CDI dans le secteur par rapport à ce que l’on observe en moyenne tous secteurs confondus ? ❨idem pour les femmes, les hommes et les seniors❩

  • le secteur recrute-t-il essentiellement des postes qualifiés / non qualifiés ?

  • les salariés occupant un poste qualifié sont-ils plus nombreux à quitter le secteur qu’à y entrer ? ❨idem pour les salariés occupant un poste non qualifié❩

  • les salariés occupant un poste qualifié sont-ils plus souvent recrutés en CDI ? ❨idem pour les salariés occupant un poste non qualifié❩


Focus sur les jeunes

7 % des salariés du secteur ont moins de 25 ans.
(source : Insee, recensement de la population 2018.

Embauches

698 entrées

25 % des entrées
( -1 pt(s) depuis 2019)

41 % ont signé un CDI
(contre 17 % des jeunes nouvellement embauchés tous secteurs confondus)

Départs

454 sorties

soit 17 % des sorties
( -2 pt(s) depuis 2019)

19 % occupaient un CDD < à 1 mois

parmi les ruptures de contrat : 37 % ont démissionné
(contre 43 % des jeunes tous secteurs confondus)






Focus sur les seniors

32 % des salariés du secteur ont 50 ans ou plus.
(source : Insee, recensement de la population 2018.

Embauches

460 entrées

soit 17 % des entrées
(+ 2 pt(s) depuis 2019)

61 % ont signé un CDI
(contre 11 % des seniors nouvellements embauchés tous secteurs confondus)

Départs

904 sorties

soit 33 % des sorties
(+ 4 pt(s) depuis 2019)

3 % occupaient un CDD < à 1 mois

parmi les ruptures de contrat : 13 % ont démissionné
(contre 25 % des seniors tous secteurs confondus)







Focus sur les femmes

21 % des salariés du secteur sont des femmes.
❨source : Insee, recensement de la population 2018❩

Embauches

671 entrées

soit 24 % des entrées
(+ 1 pt(s) depuis 2019)

60 % ont signé un CDI
(contre 14 % des femmes nouvellement embauchées tous secteurs confondus)

Départs

588 sorties

soit 21 % des sorties
( 0 pt(s) depuis 2019)

6 % occupaient un CDD < à 1 mois

parmi les ruptures de contrat : 32 % ont démissionné
(contre 44 % des femmes tous secteurs confondus)







Focus sur les hommes

79 % des salariés du secteurs sont des hommes.
❨source : Insee, recensement de la population 2018❩

Embauches

2 107 entrées

soit 76 % des entrées
( -1 pt(s) depuis 2019)

65 % ont signé un CDI
(contre 25 % des hommes nouvellement embauchés tous secteurs confondus)

Départs

2 161 sorties

soit 79 % des sorties
( 0 pt(s) depuis 2019)

5 % occupaient un CDD < à 1 mois

parmi les ruptures de contrat : 38 % ont démissionné
(contre 41 % des hommes tous secteurs confondus)







Focus sur les postes qualifiés

Embauches de salariés
pour un poste qualifié

1 281 entrées

soit 51 % des entrées

66.3 % ont signé un CDI
(contre 26.6 % tous secteurs confondus
parmi les postes qualifiés)

Départs de salariés
qui occupaient un poste qualifié

1 346 sorties

soit 52 % des sorties

parmi les ruptures de contrat : 35 % ont démissionné
(contre 43 % des salariés qui occupaient un poste qualifié tous secteurs confondus)






Focus sur les postes non qualifiés

Embauches de salariés
pour un poste non qualifié

657 entrées

soit 26 % des entrées

41.2 % ont signé un CDI
(contre 13.5 % tous secteurs confondus
parmi les postes non qualifiés)

Départs de salariés
qui occupaient un poste non qualifié

596 sorties

soit 23 % des sorties

parmi les ruptures de contrat : 35 % ont démisionné
(contre 42 % des salariés qui occupaient un poste non qualifié tous secteurs confondus)










Le commerce extérieur

💬Les données du commerce extérieur

Le service statistique des Douanes publie tous les mois les données du commerce extérieur qui concernent les échanges de marchandises et non de services. La valeur statistique correspond à la valeur des marchandises au passage de la frontière française : CAF Coût Assurance et Fret inclus pour les importations, FAB Franco A Bord pour les exportations. Les droits, taxes et accises sont exclus de la valeur statistique.

À l’instar des données nationales, les statistiques régionales du commerce extérieur sont établies à partir des informations issues des déclarations de dédouanement des marchandises DAU ou des réponses à l’enquête mensuelle sur les échanges de biens intra-UE EMEBI. À l’exception des échanges de gaz naturel et d’électricité, la ventilation par département puis, par agrégation, par région s’effectue de la manière suivante :

À l’exportation : c’est le département d’exportation des marchandises qui est mentionné. Il s’agit du lieu initial à partir duquel les marchandises sont exportées et non pas le département du siège social de l’entreprise qui exporte.

À l’importation : c’est le département de destination réelle des marchandises importées et non le département du siège social de l’importateur.

À noter que dans certains cas, le département indiqué sur les documents douaniers peut être celui de stockage et pas forcément celui d’expédition, de consommation ou d’importation. Ainsi, des flux sont attribués aux régions possédant d’importante plateformes logistiques d’échanges commerciaux.

Les exportations en nette progression

En Bourgogne-Franche-Comté, les exportations dans la métallurgie, fabrication de produits métalliques s’élèvent à 812 937 milliers d’euros au 2e trimestre 2022. Sur un an, elles augmentent fortement (27.9 %). Dans le même temps, les importations dans ce secteur progressent nettement (40 %).
Au niveau des départements, le montant des exportations est le plus élevé en Saône-et-Loire : 265 869 milliers d’euros au 2e trimestre 2022. Au sein des départements, l’évolution des exportations se situent entre 9 % dans la Nièvre et 59 % en Côte-d’Or.

Tableau 6 | Chiffres clés du commerce extérieur

2e trimestre 2022
Exportations Importations
Montant en milliers d'euros Evolution annuelle (en %) Montant en milliers d'euros Evolution annuelle (en %)
Bourgogne-Franche-Comté 812 937 27.9 1 449 219 40.0
Côte-d'Or 128 425 59.0 204 271 14.2
Doubs 134 636 25.3 266 062 30.9
Haute-Saône 45 281 22.6 101 884 53.1
Jura 40 736 9.7 74 131 8.0
Nièvre 152 847 9.0 251 688 89.2
Saône-et-Loire 265 869 35.0 319 030 41.7
Territoire de Belfort 25 856 25.4 65 321 42.8
Yonne 19 286 24.0 166 832 46.5
Source : Direction Générale des Douanes et des Droits Indirects.


Graph 13 | Les exportations par département


Allemagne : principal débouché à l’export

Avec 23.6 % des exportations du secteur de la métallurgie, fabrication de produits métalliques, ce pays est le principal débouché de la région.

Tableau 7 | Top 10 des pays à l’exportation

Pays Montant en milliers d’euros Part des exportations totales du secteur (en %)
Allemagne 191912 24
Italie 112721 14
Etats-Unis d Amérique 69693 9
Suisse 47269 6
Belgique 37639 5
Espagne 35353 4
Pologne 27213 3
Royaume-Uni 26496 3
République tchèque 23296 3
Suède 21608 3
Source : Direction Générale des Douanes et des Droits Indirects


Tableau 8 | Top 10 des pays à l’importation

Pays Montant en milliers d’euros Part des importations totales du secteur (en %)
Belgique 341943 24
Allemagne 263983 18
Italie 137117 10
Suisse 95050 7
Espagne 94612 6
Norvège (yc Svalbard) 68308 5
Retour France 52263 4
Chine 45867 3
Autriche 31396 2
Royaume-Uni 31271 2
Source : Direction Générale des Douanes et des Droits Indirects


Produits sidérurgiques et de première transformation de l’acier : produit le plus exporté

Au 2e trimestre 2022, le montant des exportations de ce produit s’élève à 420 599 milliers d’euros, soit 51.7 % des exportations dans la métallurgie, fabrication de produits métalliques. Les exportations de Coutellerie, outillage, quincaillerie et autres ouvrages en métaux sont le deuxième produit le plus exporté avec 25 % des exportations du secteur.

Graph 14 | Les exportations par produits


Principaux débouchés à l’export selon les produits

Les principales destinations peuvent fortement varier d’un produit à l’autre. Les débouchés à l’exportation sont présentés ici pour les deux premiers produits exportés.

Tableau 9 | Produits sidérurgiques et de première transformation de l’acier : top 10 des pays à l’exportation

Pays Montant en milliers d’euros Part des exportations totales du secteur (en %)
Allemagne 110617 26
Italie 86285 20
Etats-Unis d Amérique 32052 8
Espagne 20935 5
Suède 14843 4
Pologne 14250 3
Royaume-Uni 13613 3
Turquie 11577 3
Belgique 10603 2
République tchèque 10346 2
Source : Direction G?n?rale des Douanes et des Droits Indirects


Tableau 10 | Coutellerie, outillage, quincaillerie et autres ouvrages en métaux : top 10 des pays à l’exportation

Pays Montant en milliers d’euros Part des exportations totales du secteur (en %)
Allemagne 28566 14
Belgique 20756 10
Portugal 16821 8
Suisse 14315 7
Italie 14062 7
Espagne 10868 5
Pologne 8321 4
Royaume-Uni 8160 4
Suède 6390 3
Japon 6225 3
Source : Direction G?n?rale des Douanes et des Droits Indirects


Produits sidérurgiques et de première transformation de l’acier : produit le plus importé

Le montant des importations de ce produit s’élève à 592 293 milliers d’euros au 2e trimestre 2022, soit 40.9 % des exportations dans la métallurgie, fabrication de produits métalliques. Viennent ensuite les importations de Métaux précieux et autres métaux non ferreux communs avec 38.9 % des exportations du secteur.

Graph 15 | Les importations par produits


Principales provenances des produits importés

La provenance peut varier fortement d’un produit à l’autre. Elle est présentée ici pour les deux premiers produits importés dans la métallurgie, fabrication de produits métalliques.

Tableau 11 | Produits sidérurgiques et de première transformation de l’acier : top 10 des pays

Pays Montant en milliers d’euros Part des importations totales du secteur (en %)
Belgique 247796 41.8
Allemagne 124822 21.1
Italie 60938 10.3
Espagne 40260 6.8
Royaume-Uni 21940 3.7
Suède 20304 3.4
Autriche 19143 3.2
Pays-Bas 8923 1.5
Suisse 4874 0.8
Retour France 4584 0.8
Source : Direction Générale des Douanes et des Droits Indirects

Tableau 12 | Métaux précieux et autres métaux non ferreux communs : top 10 des pays

Pays Montant en milliers d’euros Part des importations totales du secteur (en %)
Belgique 87730 16
Allemagne 85566 15
Suisse 71683 13
Norvège (yc Svalbard) 67886 12
Retour France 43314 8
Espagne 30686 5
Italie 30664 5
Russie 17296 3
Canada 15146 3
Islande 14993 3
Source : Direction Générale des Douanes et des Droits Indirects




Sources, méthodologie, définitions

Sources et méthodes

La donnée structurelle du nombre d’établissements provient du fichier Flores de l’Insee (Fichier localisé des rémunérations et de l’emploi salarié).

Les évolutions de l’emploi salarié (hors intérim) sont calculées à partir des estimations trimestrielles de l’emploi salarié produites conjointement par l’Insee, l’Acoss et la Dares. Les effectifs salariés diffusés correspondent au « nombre de salariés inscrits durant la dernière semaine de la période » renseigné dans la Déclaration sociale nominative (DSN). Les alternants font partie des effectifs salariés.

Les mouvements de main-d’oeuvre (MMO) recensent l’ensemble des embauches et des fins de contrats de travail au niveau des établissements. Ils permettent de mesurer les entrées et les sorties selon le type de contrat (contrat à durée déterminée/contrat à durée indéterminée), la durée des contrats et les motifs de rupture.

L’intérim : depuis juillet 2018, la Déclaration sociale nominative (DSN) est l’unique source des statistiques d’intérim. Elle se substitue ainsi à la source historique, les relevés mensuels de mission – RMM – adressés à Pôle emploi par les établissements de travail temporaire. À partir de cette information, la Dares élabore divers indicateurs mensuels, trimestriels et annuels. Ces statistiques intègrent les contrats à durée indéterminée intérimaires (CDII).

Définitions

Les embauches (i.e. entrées) et les départs (i.e. sorties) sont des flux de main-d’oeuvre qui n’intègrent ni les transferts entre les établissements d’une même entreprise ni les entrées/sorties en mission d’intérim. La différence entre les entrées et les sorties ne reflète que très approximativement l’évolution de l’emploi, puisque la prise en compte de la démographie des entreprises au sein des données mouvements de main d’oeuvre est partielle, notamment pour les établissements de moins de 50 salariés.

Catégorie socioprofessionnelle : les personnes en emploi sont réparties selon leur groupe socioprofessionnel agrégé tel que défini par la nomenclature des professions et catégories socioprofessionnelles (PCS). La PCS classe la population en fonction de la profession, de la position hiérarchique et du statut (salarié ou non).
Au sein des actifs occupés, six catégories sont distinguées : les agriculteurs exploitants, les artisans, commerçants et chefs d’entreprise, les cadres et professions intellectuelles supérieures, les professions intermédiaires, les employés et les ouvriers.
A l’aide des travaux de l’Insee sur le sujet nous pouvons distinguer, au sein des ouvriers et des employés, les emplois qualifiés et les emplois non qualifiés. Les ouvriers non qualifiés regroupent les ouvriers non qualifiés de type industriel (poste 67 de la nomenclature socioprofessionnelle à 2 chiffres), les ouvriers non qualifiés de type artisanal (68) et les ouvriers agricoles (69). Pour les employés non qualifiés, la distinction se fonde sur la nomenclature à 4 chiffres : agents de service (postes 525a, 525b, 525c, 525d), agents de surveillance et de sécurité (533c, 534a), des standardistes, opérateurs de saisie (541d, 542b), caissiers ou vendeurs non qualifiés (551a, 552a, 553a, 554a, 554h, 554j, 555a), serveurs et employés non qualifiés de la restauration et du tourisme (561a, 561d, 561e, 561f), assistants maternels (563a), aides à domicile, aides ménagères (563b), employés de maison et personnels de ménage (563c), concierges et gardiens d’immeubles (564a), employés des services divers (564b).

Pour en savoir plus

« L’intérim en Bourgogne-Franche-Comté », DREETS Bourgogne-Franche-Comté, septembre 2022.

« Conjoncture Emploi Insee-Urssaf-DREETS », Insee - Urssaf - DREETS, Insee Flash, octobre 2022.

« Indicateurs Trimestriels Régionaux : Économie, emploi, marché du travail et politiques d’emploi », DREETS Bourgogne-Franche-Comté, septembre 2022.

« Indicateurs Trimestriels Départementaux : Économie, emploi, marché du travail et politiques d’emploi », DREETS Bourgogne-Franche-Comté, septembre 2022.

« Fiches territoires », DREETS Bourgogne-Franche-Comté, septembre 2022.

« Demandeurs d’emploi inscrits à Pôle Emploi en Bourgogne-Franche-Comté », DREETS et Pôle Emploi Bourgogne-Franche-Comté, octobre 2022.

« Tableau de bord de la conjoncture Bourgogne-Franche-Comté, », Insee (emploi, chômage, etc.).

« La conjoncture en Bourgogne – Franche-Comté », Tendances régionales, Banque de France, octobre 2022.





Conception et réalisation :
Céline Rouot, Émilie Vivas
Service Études Statistiques Évaluation (SESE)
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