Fin 2024, l’activité a globalement augmenté dans l’industrie agroalimentaire. Dans son sillage, l’emploi salarié permanent continue de progresser au 4e trimestre 2024 dans la région : +0,2 % sur un trimestre et +1,2 % en un an. L’emploi intérimaire augmente plus vigoureusement : +0,4 % par rapport au trimestre précédent et +7,5 % sur un an.
Sur l’ensemble de l’année 2024, les embauches de salariés (hors intérimaires) se situent à un niveau élevé comme en 2023. Le contrat à durée indéterminée représente 39 % des embauches, soit 5 points de moins qu’au niveau national. Les 50 ans et plus représentent 17 % des embauches sur l’année. Cette part est plus élevée qu’en moyenne dans l’ensemble des secteurs d’activité et elle progresse d’un point en deux ans.
Dans le même temps, le nombre de départs du secteur est à un niveau comparable à 2023 et il est légèrement inférieur aux embauches. À l’instar de l’ensemble des secteurs d’activité, les démissions sont le premier motif de rupture de contrat mais leur part est nettement inférieure. Il y a en revanche davantage de sorties pour licenciements non économiques.
Concernant le commerce extérieur, les exportations augmentent vigoureusement en 2024 par rapport à l’année précédente et leur montant est nettement supérieur à celui des importations.

Présentation du secteur

Au 4e trimestre 2024, 4 % des salariés de la région sont employés dans l’industrie agroalimentaire

Avec 4 % de personnes salariées dans ce secteur, la Bourgogne-Franche-Comté se situe au septième rang des régions françaises.

Carte 1 | Poids du secteur dans la région comparativement au niveau national

Source : Urssaf/traitement Dreets Bourgogne-Franche-Comté.

Fabrication de produits de boulangerie-pâtisserie et de pâtes alimentaires : premier secteur employeur

En 2023, 10 987 salariés travaillent dans le secteur “Fabrication de produits de boulangerie-pâtisserie et de pâtes alimentaires”, soit 44 % des personnes employées dans l’industrie agroalimentaire.

Tableau 1 | L’emploi salarié par secteur détaillé

Secteur d’activité détaillé Effectifs salariés en 2023 Part des effectifs dans le secteur (en %)
Fabrication de produits de boulangerie-pâtisserie et de pâtes alimentaires 10987 44
Transformation et conservation de la viande et préparation de produits à base de viande 4449 18
Fabrication de produits laitiers 3559 14
Fabrication d’autres produits alimentaires 2693 11
Fabrication de boissons 1731 7
Fabrication d’aliments pour animaux 694 3
Travail des grains ; fabrication de produits amylacés 529 2
Transformation et conservation de fruits et légumes 245 1
Transformation et conservation de poisson, de crustacés et de mollusques 152 1
Fabrication d’huiles et graisses végétales et animales 12 0

Source : Urssaf/traitement Dreets Bourgogne-Franche-Comté.


Les établissements employeurs

En 2023, 2 506 établissements dans l’industrie agroalimentaire se situent en Bourgogne-Franche-Comté.

Dans la région, 1 930 établissements emploient moins de 10 salariés. Ils représentent 23 % de l’emploi salarié du secteur. La prédominance des établissements de moins de 10 salariés s’explique en grande partie par la forte présence de boulangeries artisanales.

Graph 1 | Taille des établissements

Source : Insee, Flores 2023/traitement Dreets Bourgogne-Franche-Comté.


Tableau 2 | Top 10 des établissements employeurs

Département Tranche d'effectifs Secteur d'activité
GROUPE BIGARD 71 250 salariés et plus Transformation et conservation de la viande et préparation de produits à base de viande
TRADIVAL 89 250 salariés et plus Transformation et conservation de la viande et préparation de produits à base de viande
LDC BOURGOGNE 71 250 salariés et plus Transformation et conservation de la viande et préparation de produits à base de viande
DUC 89 250 salariés et plus Transformation et conservation de la viande et préparation de produits à base de viande
SOCIETE ANDRE BAZIN 70 250 salariés et plus Transformation et conservation de la viande et préparation de produits à base de viande
EURIAL ULTRA FRAIS 89 250 salariés et plus Fabrication de produits laitiers
FROMAGERIES BEL PRODUCTION FRANCE 39 250 salariés et plus Fabrication de produits laitiers
FROMAGERIES BEL PRODUCTION FRANCE 39 250 salariés et plus Fabrication de produits laitiers
SOCIETE FROMAGERE DE LONS LE SAUNIER 39 250 salariés et plus Fabrication de produits laitiers
DAUNAT BOURGOGNE 71 250 salariés et plus Fabrication d'autres produits alimentaires

Source : Insee, Flores 2023/traitement Dreets Bourgogne-Franche-Comté.

Fabrication de produits de boulangerie-pâtisserie et de pâtes alimentaires : premier secteur en nombre d’établissements

Avec 1 665 établissements, le secteur “Fabrication de produits de boulangerie-pâtisserie et de pâtes alimentaires” représente 66 % des établissements dans l’industrie agroalimentaire en 2023.

Tableau 3 | Les établissements par secteur détaillé

Secteur d’activité détaillé Nombre d’établissements Part des établissements dans le secteur (en %)
Fabrication de produits de boulangerie-pâtisserie et de pâtes alimentaires 1665 66.4
Fabrication de produits laitiers 217 8.7
Transformation et conservation de la viande et préparation de produits à base de viande 214 8.5
Fabrication de boissons 191 7.6
Fabrication d’autres produits alimentaires 119 4.7
Fabrication d’aliments pour animaux 37 1.5
Travail des grains ; fabrication de produits amylacés 34 1.4
Transformation et conservation de fruits et légumes 13 0.5
Fabrication d’huiles et graisses végétales et animales 8 0.3
Transformation et conservation de poisson, de crustacés et de mollusques 8 0.3

Source : Insee, Flores 2023/traitement Dreets Bourgogne-Franche-Comté.



L’emploi dans l’industrie agroalimentaire

25 490 salariés permanents et 2 883 intérimaires travaillent dans l’industrie agroalimentaire

En Bourgogne-Franche-Comté, 25 490 salariés travaillent dans l’industrie agroalimentaire au 4e trimestre 2024. À ces salariés permanents s’ajoutent 2 883 intérimaires qui travaillent dans le secteur.
Le nombre de salariés est le plus élevé en Saône-et-Loire (5 358). La part de salariés travaillant dans l’industrie agroalimentaire est la plus importante dans le Jura (4 %).

Tableau 4 | Chiffres clés sur l’emploi dans l’industrie agroalimentaire
4e trimestre 2024
Emploi salarié permanent Emploi intérimaire Emploi total
Effectifs évolution trimestrielle (en %) évolution annuelle (en %) Effectifs évolution trimestrielle (en %) évolution annuelle (en %) Effectifs évolution trimestrielle (en %) évolution annuelle (en %)
France (Hors Mayotte) 593 131 0,2 1,4 58 500 −1,1 3,6 651 631 0,1 1,5
Bourgogne-Franche-Comté 25 490 0,2 1,2 2 883 0,4 7,5 28 373 0,2 1,8
Côte-d'Or 5 236 0,5 3,1 364 16,9 32,4 5 600 1,4 4,6
Doubs 4 785 0,3 2,2 437 −5,9 2,9 5 222 −0,3 2,2
Haute-Saône 1 892 −0,2 1,9 125 −13,6 9,9 2 017 −1,1 2,4
Jura 3 450 −0,2 0,7 469 6,8 16,3 3 919 0,6 2,4
Nièvre 1 048 1,6 2,4 135 4,7 13,1 1 183 2,0 3,5
Saône-et-Loire 5 358 −1,0 −1,5 714 −1,8 0,7 6 072 −1,1 −1,2
Territoire de Belfort 540 2,5 1,7 15 −7,4 32,7 555 2,1 2,3
Yonne 3 181 1,6 0,9 623 −2,3 −0,3 3 804 0,9 0,7
Source : Urssaf/traitement SESE Dreets Bourgogne-Franche-Comté


L’évolution de l’emploi dans l’industrie agroalimentaire

Au 4e trimestre 2024, l’emploi salarié augmente dans la région (0,2 %) et il progresse en France (0,2 %) (cf. Tableau 4 et Graphique 2). Sur un an, l’emploi salarié est en forte hausse dans la région (1,2 %).
L’évolution trimestrielle de l’emploi salarié permanent se situe entre -1,0 % en Saône-et-Loire et 2,5 % dans le Territoire de Belfort.

Graph 2 | Evolution de l’emploi salarié sur long terme

Source : Urssaf/traitement Dreets Bourgogne-Franche-Comté.

Lecture: En Bourgogne-Franche-Comté, le nombre de salariés permanents dans l’industrie agroalimentaire a augmenté de 10,2 % entre le 1er trimestre 2018 et le 4e trimestre 2024 (11,5 % au niveau national).

Graph 3 | Evolution du recours à l’intérim sur long terme

Sources : Dares, déclarations sociales nominatives (DSN) et fichiers France Travail des déclarations mensuelles des agences d’intérim/traitement Dreets Bourgogne-Franche-Comté.

Lecture: En Bourgogne-Franche-Comté, le nombre d’intérimaires dans l’industrie agroalimentaire a augmenté de 39,8 % entre le 1er trimestre 2010 et le 4e trimestre 2024 (21,9 % au niveau national).


Le recours à l’activité partielle

💬 Les informations sur le recours à l’activité partielle ont un intérêt pour le suivi de la conjoncture car :

  • ce dispositif vise à éviter les licenciements économiques ❨protection de l’emploi❩ et à adapter les heures travaillées aux variations de l’activité des entreprises ❨flexibilité du travail❩. Le suivi de la consommation d’activité partielle permet de quantifier les effets de ces variations d’activité sur l’emploi, ce qui vient enrichir les constats qui peuvent être faits sous l’angle de l’emploi.

  • les autorisations d’activité partielle permettent davoir une vision prospective sur la santé économique des entreprises car elles traduisent les anticipations des employeurs sur l’activité à venir. Lorsque les établissements dun secteur d’activité rencontrent des difficultés, les autorisations d’activité partielle progressent. Quand la situation saméliore, elles diminuent.

Suivi de la consommation d’activité partielle

Guide de lecture

Un recours important au dispositif se traduit par :

  • une augmentation du nombre de salariés indemnisés au titre de lactivité partielle

  • une part significative de salariés indemnisés, au moins égale à ce que représente le secteur dans la région

  • une augmentation du taux de consommation ❨rapport entre heures consommées/ heures autorisées❩

Au 4e trimestre 2024, le recours à l’activité partielle est supérieur à celui enregistré au 3e trimestre 2024. D’après les données provisoires, le nombre de salariés indemnisés diminuerait : en moyenne, près de 17 salariés auraient été placés en activité partielle pour un total de 3 523 heures indemnisées.

Graph 4 | Salariés indemnisés au titre de l’activité partielle

Source : DGEFP-DARES, demandes indemnisations SI-APART/traitement Dreets Bourgogne-Franche-Comté.

Lecture : Au mois de décembre 2024, 6 salariés de l’industrie agroalimentaire ont été indemnisés au titre de l’activité partielle.


Le recours au dispositif dans les prochains mois

Guide de lecture

Des prévisions moins favorables de l’activité économique se traduisent par une augmentation du nombre de salariés autorisés dans les prochains mois.

Graph 5 | Autorisation d’activité partielle dans l’industrie agroalimentaire

Source : DGEFP-DARES, demandes indemnisations SI-APART/traitement Dreets Bourgogne-Franche-Comté.

Lecture : Au 30 juin 2025, 8 salariés travaillant dans le secteur l’industrie agroalimentaire sont concernés par une demande d’activité partielle (dossier validé ou en cours d’instruction).

Avertissement : le nombre de salariés effectivement placés en activité partielle peut s’avérer in fine inférieur si, en fonction de leurs besoins réels, les entreprises ne placent dans cette situation qu’une partie du nombre de salariés autorisé par l’administration. Seules les demandes d’indemnisation (DI) déposées chaque mois par les entreprises permettent de déterminer le recours effectif à l’activité partielle. (cf. Graph 4).

Graph 6 | … tous secteurs confondus

Source : DGEFP-DARES, demandes indemnisations SI-APART/traitement Dreets Bourgogne-Franche-Comté.

Lecture : Au 30 juin 2025, 16 160 salariés travaillant dans le secteur l’industrie agroalimentaire sont concernés par une demande d’activité partielle (dossier validé ou en cours d’instruction).

Avertissement : le nombre de salariés effectivement placés en activité partielle peut s’avérer in fine inférieur si, en fonction de leurs besoins réels, les entreprises ne placent dans cette situation qu’une partie du nombre de salariés autorisé par l’administration. Seules les demandes d’indemnisation (DI) déposées chaque mois par les entreprises permettent de déterminer le recours effectif à l’activité partielle. (cf. Graph 4).


Les mouvements de main d’oeuvre

💬 Les indicateurs de mouvements de main d’oeuvre rendent compte du besoin en emploi des entreprises :

  • le suivi et l’analyse des embauches permet d’appréhender les besoins et l’évolution des pratiques d’embauches des employeurs.

  • le suivi des sorties et l’analyse des motifs permet de mieux comprendre les causes liées à ces départs ❨ex: retraite, démission, licenciement économique❩.

Champ de l’étude : secteur privé hors agriculture, intérim et particuliers employeurs.

Les volumes d’embauches

En 2024, 15 656 contrats de travail (CDD, CDI) ont été signés dans le secteur de l’industrie agroalimentaire, 111 de plus qu’en 2023. Les embauches sont moins nombreuses qu’en 2022 où 16 272 contrats avaient été signés.

Graph 7 | Evolution des embauches (CDD, CDI) en cumul depuis le début d’année

Source : Dares-MMO/traitement Dreets Bourgogne-Franche-Comté.

Lecture : En 2024, 15 656 contrats (CDD, CDI) ont été signés dans l’industrie agroalimentaire.


Evolution des embauches en CDI

Guide de lecture

Les indicateurs proposés ici visent à aider à la réflexion sur les problématiques suivantes :

  • les pratiques d’embauches évoluent-elles ?

  • les difficultés de recrutement liées au secteur poussent-elles les établissements à proposer davantage de CDI ?

  • existe-t-il une différence entre les activités du secteur ?

Dans le secteur de l’industrie agroalimentaire, les embauches en CDI sont en-deçà de leur niveau de 2022. En 2024, 5 272 CDI ont été signés contre près de 5 510 en 2022. Les embauches en CDD sont également en-deçà à leur niveau 2022. La part des CDI dans les embauches reste stable entre 2022 et 2024.

Les embauches en CDI sont minoritaires dans les établissements de “fabrication de boissons”. Entre 2022 et 2024, les embauches en CDI reculent. La part des CDI reste stable et s’élève à 39 % des recrutements en 2024.

Dans le secteur de la viande (industrie), la part des CDI parmi les recrutements en 2024 est de 29 % contre 26 % en 2022. Les embauches en CDI sont minoritaires mais augmentent depuis 2022.

Graph 8 | Volume et part de CDI parmi les embauches en 2024

Source : Dares-MMO/traitement Dreets Bourgogne-Franche-Comté.

Lecture : En 2024, 5 272 CDI ont été signés dans l’industrie agroalimentaire, soit 34 % des embauches (34 % en 2022).


Un recours plus marqué au CDI

Guide de lecture

Les indicateurs proposés ici visent à aider à la réflexion sur les problématiques suivantes :

  • les embauches en CDI sont-elles plus fréquentes dans le secteur ?

  • dans la région plus qu’ailleurs ?

Dans l’industrie agroalimentaire, 34 % des salariés nouvellement embauchés ont signé un CDI en 2024 contre 17 % en moyenne dans la région, tous secteurs confondus.

Graph 9 | Comparaison avec la moyenne nationale et régionale


Principaux métiers recrutés en 2024

Tableau 5 | Métiers recrutés (Top 5)

Métiers regroupés par famille professionnelle Embauches 2024 Part (en %) Part 2022 (en %)
R1Z60 : Vendeurs en produits alimentaires 3575 25 22
S0Z42 : Boulangers, pâtissiers 1981 14 11
E0Z21 : Ouvriers non qualifiés des industries agro-alimentaires 1552 11 12
S0Z40 : Bouchers 895 6 6
S2Z61 : Serveurs de cafés restaurants 812 6 5

Source : Dares-MMO/traitement Dreets Bourgogne-Franche-Comté.


Les départs de salariés

En 2024, environ 15 580 salariés ont quitté le secteur de l’industrie agroalimentaire, 69 de plus qu’en 2023. Ces départs sont moins nombreux qu’en 2022 où le secteur enregistrait 16 147 départs.

Graph 10 | Evolution des sorties (CDD et CDI) en cumul depuis le 01/01

Source : Dares-MMO/traitement Dreets Bourgogne-Franche-Comté.

Lecture : En 2024, le secteur de l’industrie agroalimentaire enregistre 15 580 départs.


Les ruptures de contrat et fins de CDD en 2024

Guide lecture

Objectifs des indicateurs proposés :

  • combien de contrats sont arrivés à terme ? comment anticiper ces fins de contrat pour maintenir les salariés dans une dynamique d’emploi et favoriser leur accès à l’emploi durable ?

  • la part des contrats précaires ❨CDD inférieur à 1 mois❩ augmente-t-elle ?

  • le volume des ruptures de contrat de travail augmente-t-il ?

Dans l’industrie agroalimentaire, la majorité des départs des salariés en 2024 font suite à une fin de CDD. Le recours aux CDD est plus important comparativement à 2022 et leur durée s’est réduite : la part des CDD<1 mois parmi les fins de CDD a augmenté.

Dans le secteur de la boulangerie (artisanat commercial), le recours aux CDD s’accroît et leur durée est plus courte.

Les fins de CDD<1 mois sont moins fréquentes dans le secteur de la viande (industrie). Le recours aux CDD recule et leur durée s’est allongée.

Graph 11 | Rupture de contrat de travail et fins de CDD

Source : Dares-MMO/traitement Dreets Bourgogne-Franche-Comté.

Graph 12 | Comparaison entre sous-secteur

Source : Dares-MMO/traitement Dreets Bourgogne-Franche-Comté.


Les motifs de rupture de contrat de travail

Guide de lecture

Objectifs des indicateurs proposés :

  • le choix de démissionner est-il plus fréquent dans le secteur depuis 2022 ?

  • les démissions sont-elles plus fréquentes quailleurs ? Cette information est intéressante à croiser au regard de la part des CDI parmi les embauches ➝ enjeu de fidélisation des salariés.

  • les ruptures de contrat notamment les départs non anticipés par les employeurs comme les démissions, fins de période dessai ou encore les licenciements non économiques sont-ils plus nombreux par rapport à 2022 ? ➝ renforcement des tensions de recrutement.

Les ruptures de contrats de travail s’élèvent à 7 226 et représentent 46 % des sorties enregistrées dans le secteur en 2024. ❨cf. graph 11

Les départs faisant suite à une démission forment le premier motif de rupture de contrat de travail. Ils sont moins fréquents dans le secteur de l’industrie agroalimentaire par rapport à la moyenne régionale, tous secteurs confondus.
Les départs faisant suite à une fin de période d’essai ou un autre motif représentent le deuxième motif de rupture de contrat et sont aussi fréquents dans le secteur de l’industrie agroalimentaire.

Graph 13 | Motifs des ruptures de contrat de travail

Source : Dares-MMO/traitement Dreets Bourgogne-Franche-Comté.


Focus sur les mouvements de main d’oeuvre en 2024

Les focus ci-dessous permettent d’éclairer notamment les problématiques suivantes :

  • quelle est la part de jeunes parmi les embauches comparativement à ce qu’ils représentent dans l’emploi du secteur ? ❨idem pour les femmes, les hommes et les seniors❩

  • les jeunes signent-ils plus souvent un CDI dans le secteur par rapport à ce que l’on observe en moyenne tous secteurs confondus ? ❨idem pour les femmes, les hommes et les seniors❩

  • le secteur recrute-t-il essentiellement des postes qualifiés / non qualifiés ?

  • les salariés occupant un poste qualifié sont-ils plus nombreux à quitter le secteur qu’à y entrer ? ❨idem pour les salariés occupant un poste non qualifié❩

  • les salariés occupant un poste qualifié sont-ils plus souvent recrutés en CDI ? ❨ idem pour les salariés occupant un poste non qualifié❩


Focus sur les jeunes

19 % des salariés du secteur ont moins de 25 ans.
(source : Insee, recensement de la population 2021)

Embauches

7 500 entrées

48 % des entrées
( 0 pt(s) depuis 2022)

24 % ont signé un CDI
(contre 17 % des jeunes nouvellement embauchés tous secteurs confondus)

Départs

7 060 sorties

soit 45 % des sorties
( -1 pt(s) depuis 2022)

26 % occupaient un CDD < à 1 mois

parmi les ruptures de contrat : 38 % ont démissionné
(contre 43 % des jeunes tous secteurs confondus)







Focus sur les seniors

26 % des salariés du secteur ont 50 ans ou plus.
(source : Insee, recensement de la population 2021)

Embauches

2 584 entrées

soit 17 % des entrées
(+ 1 pt(s) depuis 2022)

27 % ont signé un CDI
(contre 11 % des seniors nouvellements embauchés tous secteurs confondus)

Départs

3 181 sorties

soit 20 % des sorties
( 0 pt(s) depuis 2022)

39 % occupaient un CDD < à 1 mois

parmi les ruptures de contrat : 22 % ont démissionné
(contre 25 % des seniors tous secteurs confondus)







Focus sur les femmes

43 % des salariés du secteur sont des femmes.
❨source : Insee, recensement de la population 2021❩

Embauches

8 339 entrées

soit 53  % des entrées
( -2 pt(s) depuis 2022)

31 % ont signé un CDI
(contre 14 % des femmes nouvellement embauchées tous secteurs confondus)

Départs

8 255 sorties

soit 53 % des sorties
( -2 pt(s) depuis 2022)

30 % occupaient un CDD < à 1 mois

parmi les ruptures de contrat : 41 % ont démissionné
(contre 44 % des femmes tous secteurs confondus)







Focus sur les hommes

57 % des salariés du secteurs sont des hommes.
❨source : Insee, recensement de la population 2021❩

Embauches

7 317 entrées

soit 47 % des entrées
(+ 2 pt(s) depuis 2022)

37 % ont signé un CDI
(contre 23 % des hommes nouvellement embauchés tous secteurs confondus)

Départs

7 325 sorties

soit 47 % des sorties
(+ 2 pt(s) depuis 2022)

19 % occupaient un CDD < à 1 mois

parmi les ruptures de contrat : 39 % ont démissionné
(contre 41 % des hommes tous secteurs confondus)







Focus sur les postes qualifiés

Embauches de salariés
pour un poste qualifié

5 191 entrées

soit 37 % des entrées

42 % ont signé un CDI
(contre 24 % tous secteurs confondus
parmi les postes qualifiés)

Départs de salariés
qui occupaient un poste qualifié

5 184 sorties

soit 37 % des sorties

parmi les ruptures de contrat : 43 % ont démissionné
(contre 43 % des salariés qui occupaient un poste qualifié tous secteurs confondus)







Focus sur les postes non qualifiés

Embauches de salariés
pour un poste non qualifié

7 994 entrées

soit 57 % des entrées

24 % ont signé un CDI
(contre 14 % tous secteurs confondus
parmi les postes non qualifiés)

Départs de salariés
qui occupaient un poste non qualifié

7 962 sorties

soit 56 % des sorties

parmi les ruptures de contrat : 39 % ont démisionné
(contre 43 % des salariés qui occupaient un poste non qualifié tous secteurs confondus)






Le commerce extérieur

💬Les données du commerce extérieur a un intérêt pour le suivi de la conjoncture car :

  • le suivi et l’analyse des exportations/importations permet d’appréhender la performance économique de la région. Une augmentation des exportations peut signaler une économie forte et compétitive, tandis qu’une hausse des importations peut refléter une demande intérieure robuste.
  • la provenance des produits est crucial, surtout en cas de difficultés dans le pays d’origine qui pertuberaient les chaînes d’approvisionnement et entraîner des pénuries ou des hausses de prix.

Les exportations en nette progression

En Bourgogne-Franche-Comté, les exportations dans l’industrie agroalimentaire s’élèvent à 945 172 milliers d’euros au 4e trimestre 2024. Sur un an, elles augmentent fortement (8,8 %). Dans le même temps, les importations dans ce secteur progressent nettement (2,3 %).
Le montant des exportations est le plus élevé en Côte-d’Or : 476 170 milliers d’euros au 4e trimestre 2024. Au sein des départements, l’évolution des exportations se situent entre -4,1 % dans le Doubs et 43,3 % dans la Nièvre.

Tableau 6 | Chiffres clés du commerce extérieur

4e trimestre 2024
Exportations Importations
Montant en milliers d'euros Evolution annuelle (en %) Montant en milliers d'euros Evolution annuelle (en %)
Bourgogne-Franche-Comté 945 172 8,8 490 136 2,3
Côte-d'Or 476 170 13,2 95 674 6,1
Doubs 68 993 −4,1 145 734 1,4
Haute-Saône 54 072 −0,3 13 515 6,1
Jura 54 075 10,8 45 306 1,9
Nièvre 11 719 43,3 1 028 −60,0
Saône-et-Loire 134 066 4,0 107 493 −4,2
Territoire de Belfort 1 585 11,3 10 303 29,1
Yonne 144 491 7,5 71 082 8,8
Source : Direction Générale des Douanes et des Droits Indirects


Graph 14 | Les exportations par département

Source : Direction Générale des Douanes et des Droits Indirects.


Etats-Unis d’Amérique : principal débouché à l’export

Avec 16 % des exportations du secteur de l’industrie agroalimentaire, ce pays est le premier débouché de la région.

Tableau 7 | Top 10 des pays à l’exportation

Pays Montant en milliers d’euros Part des exportations totales du secteur (en %)
Etats-Unis d’Amérique 151405 16
Royaume-Uni 104522 11
Allemagne 91859 10
Espagne 72138 8
Belgique 63669 7
Italie 40088 4
Canada 39577 4
Japon 37177 4
Pays-Bas 36082 4
Suisse 34913 4

Direction Générale des Douanes et des Droits Indirects


Tableau 8 | Top 10 des pays à l’importation

Pays Montant en milliers d’euros Part des importations totales du secteur (en %)
Suisse 139878 28
Allemagne 76169 16
Belgique 54369 11
Pays-Bas 52260 11
Italie 39293 8
Espagne 33091 7
Irlande 22120 4
Brésil 11268 2
Danemark 6524 1
Pologne 6253 1

Direction Générale des Douanes et des Droits Indirects


Boissons : produit le plus exporté

Au 4e trimestre 2024, le montant des exportations de ce produit s’élève à 556 470 milliers d’euros, soit 59 % des exportations dans l’industrie agroalimentaire. Les exportations de “Produits laitiers” sont le deuxième produit le plus exporté avec 16 % des exportations du secteur.

Graph 15 | Les exportations par produits

Source: Direction Générale des Douanes et des Droits Indirects.


Principaux débouchés à l’export selon les produits

Les principales destinations peuvent fortement varier d’un produit à l’autre. Les débouchés à l’exportation sont présentés ici pour les deux premiers produits exportés.

Tableau 9 | Boissons : top 10 des pays à l’exportation

Pays Montant en milliers d’euros Part des exportations totales du secteur (en %)
Etats-Unis d Amérique 143428 26
Royaume-Uni 78139 14
Japon 35918 6
Canada 34765 6
Suisse 24360 4
Belgique 22807 4
Hong-Kong 19035 3
Allemagne 18269 3
Danemark 17453 3
Pays-Bas 15789 3

Source: Direction Générale des Douanes et des Droits Indirects.


Tableau 10 | Produits laitiers : top 10 des pays à l’exportation

Pays Montant en milliers d’euros Part des exportations totales du secteur (en %)
Espagne 34758 22
Allemagne 30336 20
Belgique 18933 12
Royaume-Uni 11464 7
Chine 9651 6
Pays-Bas 6828 4
Irlande 3665 2
Corée du Sud 3209 2
Inde 2950 2
Afrique du Sud 2945 2

Source: Direction Générale des Douanes et des Droits Indirects.


Autres produits alimentaires : produit le plus importé

Le montant des importations de ce produit s’élève à 180 438 milliers d’euros au 4e trimestre 2024, soit 37 % des importations dans l’industrie agroalimentaire. Viennent ensuite les importations de “Produits laitiers” avec 18 % des importations du secteur.

Graph 16 | Les importations par produits

Source: Direction Générale des Douanes et des Droits Indirects.


Principales provenances des produits importés

La provenance peut varier fortement d’un produit à l’autre. Elle est présentée ici pour les deux premiers produits importés dans l’industrie agroalimentaire.

Tableau 11 | Autres produits alimentaires : top 10 des pays

Pays Montant en milliers d’euros Part des importations totales du secteur (en %)
Suisse 134853 74.7
Allemagne 14518 8.0
Italie 8146 4.5
Belgique 5784 3.2
Espagne 4525 2.5
Pays-Bas 2697 1.5
Etats-Unis d Amérique 1034 0.6
Royaume-Uni 947 0.5
Chili 906 0.5
Autriche 871 0.5

Source: Direction Générale des Douanes et des Droits Indirects.

Tableau 12 | Produits laitiers : top 10 des pays

Pays Montant en milliers d’euros Part des importations totales du secteur (en %)
Irlande 20996 24
Pays-Bas 17324 20
Allemagne 14873 17
Belgique 14607 17
Italie 4513 5
Espagne 3388 4
Retour France 2277 3
Royaume-Uni 1608 2
Grèce 1511 2
Pologne 1020 1

Source: Direction Générale des Douanes et des Droits Indirects.




Sources, méthodologie, définitions

Sources et méthodes

La donnée structurelle du nombre d’établissements provient du fichier Flores de l’Insee (Fichier localisé des rémunérations et de l’emploi salarié). Les industries agroalimentaires sont définies comme l’ensemble des établissements dont le code NAF est 10 ou 11, y compris l’artisanat commercial.

Les évolutions de l’emploi salarié (hors intérim) sont calculées à partir des estimations trimestrielles de l’emploi salarié produites conjointement par l’Insee, l’Acoss et la Dares. Les effectifs salariés diffusés correspondent au « nombre de salariés inscrits durant la dernière semaine de la période » renseigné dans la Déclaration sociale nominative (DSN). Les alternants font partie des effectifs salariés.

Les mouvements de main-d’oeuvre recensent l’ensemble des embauches et des fins de contrats de travail au niveau des établissements. Ils permettent de mesurer les entrées et les sorties selon le type de contrat (contrat à durée déterminée/contrat à durée indéterminée), la durée des contrats et les motifs de rupture.

L’intérim : depuis juillet 2018, la Déclaration sociale nominative (DSN) est l’unique source des statistiques d’intérim. Elle se substitue ainsi à la source historique, les relevés mensuels de mission – RMM – adressés à Pôle emploi par les établissements de travail temporaire. À partir de cette information, la Dares élabore divers indicateurs mensuels, trimestriels et annuels. Ces statistiques intègrent les contrats à durée indéterminée intérimaires (CDII).

Définitions

Les industries agroalimentaires (IAA) regroupent les établissements dont l’activité principale, codée à partir de la Nomenclature d’activités françaises (NAF Rev.2) relève des domaines suivants:

  • 10.1.Transformation et conservation de la viande et préparation de produits à base de viande

  • 10.2.Transformation et conservation de poisson, de crustacés et de mollusques

  • 10.3.Transformation et conservation de fruits et légumes

  • 10.4. Fabrication d’huiles et graisses végétales et animales

  • 10.5. Fabrication de produits laitiers

  • 10.6. Travail des grains ; fabrication de produits amylacés

  • 10.7. Fabrication de produits de boulangerie-pâtisserie et de pâtes alimentaires

  • 10.8. Fabrication d’autres produits alimentaires

  • 10.9. Fabrication d’aliments pour animaux

  • 11. Fabrication de boissons

  • 12. Fabrication de produits à base de tabac

La Fabrication de produits à base de tabac a été exclue du champ de cette étude. Compte tenu de leur faible poids en Bourgogne-Franche-Comté, les secteurs 10.2, 10.3, 10.4, 10.6 et 10.9 ont été regroupés sous l’appellation « Reste des IAA ».

L’artisanat commercial qualifie les activités agroalimentaires associées à de la vente au détail : il comprend les établissements dont l’activité principale correspond aux codes 1013B, 1071B, 1071C et 1071D de la NAF Rev.2.

Les embauches (i.e. entrées) et les départs (i.e. sorties) sont des flux de main-d’oeuvre qui n’intègrent ni les transferts entre les établissements d’une même entreprise ni les entrées/sorties en mission d’intérim. La différence entre les entrées et les sorties ne reflète que très approximativement l’évolution de l’emploi, puisque la prise en compte de la démographie des entreprises au sein des données mouvements de main d’œuvre est partielle, notamment pour les établissements de moins de 50 salariés.

Catégorie socioprofessionnelle : les personnes en emploi sont réparties selon leur groupe socioprofessionnel agrégé tel que défini par la nomenclature des professions et catégories socioprofessionnelles (PCS). La PCS classe la population en fonction de la profession, de la position hiérarchique et du statut (salarié ou non).
Au sein des actifs occupés, six catégories sont distinguées : les agriculteurs exploitants, les artisans, commerçants et chefs d’entreprise, les cadres et professions intellectuelles supérieures, les professions intermédiaires, les employés et les ouvriers.
A l’aide des travaux de l’Insee sur le sujet nous pouvons distinguer, au sein des ouvriers et des employés, les emplois qualifiés et les emplois non qualifiés. Les ouvriers non qualifiés regroupent les ouvriers non qualifiés de type industriel (poste 67 de la nomenclature socioprofessionnelle à 2 chiffres), les ouvriers non qualifiés de type artisanal (68) et les ouvriers agricoles (69). Pour les employés non qualifiés, la distinction se fonde sur la nomenclature à 4 chiffres : agents de service (postes 525a, 525b, 525c, 525d), agents de surveillance et de sécurité (533c, 534a), des standardistes, opérateurs de saisie (541d, 542b), caissiers ou vendeurs non qualifiés (551a, 552a, 553a, 554a, 554h, 554j, 555a), serveurs et employés non qualifiés de la restauration et du tourisme (561a, 561d, 561e, 561f), assistants maternels (563a), aides à domicile, aides ménagères (563b), employés de maison et personnels de ménage (563c), concierges et gardiens d’immeubles (564a), employés des services divers (564b).

Pour en savoir plus

« L’industrie agro-alimentaire en Bourgogne-Franche-Comté », Draaf BFC en collaboration avec la Dreets BFC, janvier 2024.

« L’intérim en Bourgogne-Franche-Comté », DREETS Bourgogne-Franche-Comté, mars 2025.

« Conjoncture Emploi Insee-Urssaf-DREETS », Insee-Urssaf-DREETS, avril 2025.

« Indicateurs Trimestriels Régionaux : Économie, emploi, marché du travail et politiques d’emploi », DREETS Bourgogne-Franche-Comté, mai 2025.

« Indicateurs Trimestriels Départementaux : Économie, emploi, marché du travail et politiques d’emploi », DREETS Bourgogne-Franche-Comté, mai 2025.

« Indicateurs Statistiques Territoriaux », DREETS Bourgogne-Franche-Comté, mai 2025.

« Demandeurs d’emploi inscrits à France Travail en Bourgogne-Franche-Comté », DREETS et France Travail Bourgogne-Franche Comté, mai 2025.

« Tableau de bord de la conjoncture Bourgogne-Franche-Comté, », Insee (emploi, chômage, etc.).

« La conjoncture en Bourgogne – Franche-Comté », Tendances régionales, Banque de France, mai 2025.




Conception et réalisation :

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