Co-construit avec les partenaires sociaux, le dispositif « Transitions collectives » vise à faciliter les reconversions professionnelles des salariés dont les emplois sont fragilisés afin qu’ils se positionnent vers des métiers porteurs localement.
Lancé à l’issue de la deuxième conférence du dialogue social, l’appel à manifestation d’intérêt (AMI) avait pour but d’identifier les territoires pilotes pour le déploiement du dispositif « Transitions collectives ».
Les projets reçus font état d’un dynamisme partenarial et d’une volonté de « faire ensemble » au sein des territoires. Dans le cadre du Plan de relance, le Gouvernement y consacre 500 millions d’euros
Fort de son expérience issue de la mise en place de plateformes de mobilité sur l’ensemble de ses sites, un constructeur automobile propose de mettre au service du collectif son réseau de partenaires, son savoir-faire en ingénierie formation et transition professionnelle dans 6 régions : Hauts-de-France, Grand Est, Bourgogne-Franche-Comté, Ile-de-France, Normandie et Bretagne.
Le projet porte sur une initiative régionale qui pourrait prendre plusieurs formes : appui aux plateformes territoriales, appui aux bassins d’emploi, mise en relation des entreprises inter-territoires, étude et analyse de la mobilité géographique et de ses problématiques, évaluation du dispositif au niveau régional.
Il s’agit de proposer des missions à destination des territoires, des entreprises et des salariés et de coordonner les différents acteurs.
Grand Chalon, porté par l’EPCI du Grand Chalon
Le projet est présenté comme une opportunité réelle et parfaitement complémentaire aux autres actions portées par le dispositif Territoires d’Industrie qui contribuent au développement des entreprises du bassin – telles que les PME travaillant dans le CND, ou à l’implantation de nouvelles structures à fort potentiel d’emplois.
Le projet n’est pas limité aux entreprises industrielles, il vise à travailler à court terme sur les entreprises touchées par la crise (celles des secteurs de la restauration, l’hôtellerie mais aussi les PME dont l’activité est principalement tournée vers le secteur automobile ou aéronautique) et à privilégier le lien avec les secteurs qui recrutent comme le transport, le service à la personne et l’industrie, notamment dans la filière nucléaire.
TI Aire urbaine Belfort Montbéliard Héricourt Delle, porté par l’UIMM Franche-Comté
L’UIMM Franche-Comté souhaite aujourd’hui se positionner sur un projet de portage et de co-animation d’une plateforme territoriale de transitions collectives en s’appuyant principalement sur sa Chambre syndicale de la Métallurgie de Belfort-Montbéliard.
Dans ce cadre, la plateforme permettra d’accompagner les mutations de l’emploi sur le territoire.
TI Haut Jura, porté par les branches de la métallurgie et de la plasturgie
Le projet vise à l’installation d’une plateforme de reconversion professionnelle territoriale en complément des dispositifs existants.
Il est complémentaire aux projets en cours : projet de centre de formation aux métiers de la lunetterie déposée en septembre 2020 au titre du PIA3 avec les entreprises adhérentes au syndicat des fabricants lunetiers, projet de création d’une structure de formation aux métiers de la construction avec les organisations professionnelles, les consulaires, les collectivités et les structures de formation.
Depuis quelques années, les membres de l’équipe animent des instances de travail et partage de pratiques avec les DRH et chefs d’entreprises, en coopération avec Nevers Agglomération et avec la communauté de communes Bazois Loire Morvan.
La proposition est de mettre cette expérience au service d’une plateforme départementale. Le plan d’action s’articule autour de 6 axes :
1. Identification des secteurs et emplois menacés ;
2. Repérage des emplois à pourvoir ;
3. Identification des dispositifs à mobiliser ;
4. Mise en place d’un service des entretiens individuels avec le CEP ;
5. Accompagnement des entreprises ;
6. Organisation de temps collectifs employeurs.